Mes derniers avis :

Mes derniers avis

jeudi 31 mars 2016

Bilan de mes lectures, mars 2016

Le mois de mars se termine, il est temps de faire le bilan des romans lus ce mois-ci, 7 au total. 


    
  



  


 Aucune lecture ne m'a laissée un avis mitigé ou ne m'a déçue, je tire donc un bilan positif de ce mois ! 


Et vous, quels romans vous ont accompagnés ce mois-ci? 

mardi 29 mars 2016

Le quatrième mur de Sorj Chalandon (Prix Goncourt des lycéens 2013)


L'histoire :

« L'idée de Sam était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »

Mon avis :

Dès le début c'est une lecture captivante, l'histoire de Georges, étudiant révolté dans les années 80, habitué des manifestations et des protestations qui, suite à une promesse faite à un ami, se rend à Beyrouth pendant la guerre du Liban pour tenter de monter la pièce Antigone avec des acteurs issus de tous les camps qui se déchirent dans le pays

Si j'ai lu d'une traite la première partie du roman se passant en France, mon expérience de lecture a complètement changé à partir du moment où Georges arrivent au Liban, au milieu d'une zone de guerre pour tenter de réunir les acteurs et de monter la pièce Antigone. Sorj Chalando arrive au travers de ses mots à retranscrire avec beaucoup de véracité l'ambiance de cette zone de guerre. A partir de là ma lecture s'est faite sous tension, j'ai du lire la suite du texte par saccade tant il était intense. J'avais un peu l'impression de retenir ma respiration en lisant ces pages, et je devais reposer régulièrement le livre pour reprendre du souffle. Cette intensité de lecture a augmenté jusqu'à la fin, et si je ne regrette absolument pas d'avoir commencer ce roman, j'ai eu besoin d'un moment pour m'en remettre tant il m'a secouée. 

C'est un roman qui parle de la guerre et des horreurs qu'elle entraîne avec beaucoup de réalisme. C'est ce qui le rend aussi puissant et marquant. Je ne sors pas indemne de cette lecture qui permet de se rendre compte de la chance que l'on a de vivre dans un pays de paix et à quel point il est important de la préserver. 

En résumé : Une lecture très puissante et intense qui met en avant le côté horrible et sanglant des guerres qui ne touchent pas que les combattants mais aussi les civils. Un roman coup de poing à lire.

Ce roman a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2013, retrouvez sur ce blog d'autres prix littéraires : 
Le prix Goncourt 2013ici 
Le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens 2015 : ici
Le prix Renaudot 2010 : ici 

jeudi 24 mars 2016

Théatre : Traîne pas trop sous la pluie de Richard Bohringer


L'histoire : 

Chaque soir, Richard Bohringer réinvente, retrace toute une vie d’écriture, de passions, d’amours et de tendresse. 
Un voyage au pays de sa mémoire, un road-movie dédié à l’Afrique, aux amis, morts ou vivants, aux femmes, à l’alcool, aux errances. 
Tel un boxeur sur le ring, l’émotion à fleur de peau, il nous fait voyager au travers de ses propres textes, dans cette atmosphère que lui seul sait créer. 
Entre chaque texte, l’improvisation a toute sa place.

Mon avis :

J'ai eu la chance la semaine dernière de découvrir Richard Bohringer sur scène au théatre de l'Atelier, Je remercie Laetitia, community manager du théâtre de l'Atelier pour m'avoir permis d'assister à ce beau moment de théâtre.

Richard Borhinger est seul sur scène et nous lit les poèmes tirés de son livre "Traîne pas trop sous la pluie". Ces poèmes sont inspirés de sa vie, de ses expériences, bonnes ou mauvaises. J'ai particulièrement aimé l'un des textes où l'acteur fait ses adieux à l'alcool,"son bel alcool, sa belle ivresse". Ce poème est non seulement drôle mais également bien écrit.  

Entre chacun de ces poèmes la place est laissée à l'improvisation, Richard Bohringer commente avec humour l'actualité, discute avec son public et se dévoile avec beaucoup de pudeur et d'émotions... Ces petites incartades m'ont plu, elles permettent de donner du rythme au spectacle.

Je connais assez peu Richard Borhinger mais de cet homme se dégage une authenticité et une sincérité qui m'ont beaucoup touchée. Ce spectacle c'est aussi pour l'acteur une déclaration de son attachement à son public, qui, à la vue de la standing ovation obtenue à la fin, le lui rend bien. 

En résumé : Un beau moment de sincérité, d'humour et d'authenticité où poésie et improvisations s'alternent !

mardi 22 mars 2016

La dernière réunion des filles de la station-service de Fannie Flagg


L'histoire :

A bientôt 60 ans, Sookie vient de terminer d'organiser le mariage de la troisième et dernière de ses filles et aspire a un repos bien mérité. Mais c'est sans compter sur les excentricités de sa mère, l'incroyable Lenore Simmons Krackenburry, et l'improbable secret de famille que Sookie va découvrir en ouvrant un matin son courrier. 
Sookie va alors partir sur la trace d'une autre femme, Fritzi, qui en 1940 tenait avec ses trois soeurs la station-service familiale, avant de s'engager comme pilote dans l'armée américaine.  
Le destin incroyable de Fritzi donnera-t-il à Sookie une nouvelle inspiration pour sa propre vie ?

Mon avis :

Je vous avais parlé l'année dernière sur ce blog de Fannie Flagg, auteure que j'ai découvert l'été dernier grâce à son roman beignets de tomates vertes, qui avait été un gros coup de cœur. J'avais donc un peu peur d'être déçue en découvrant ce nouveau titre mais ce n'a pas été le cas, j'ai adoré cette lecture et j'ai été ravie de retrouver l'écriture si addictive et rythmée de Fannie Flagg. 

L'histoire démarre en 2005 avec le personnage de Sookie, une femme de bientôt 60 ans qui a un quotidien de femme au foyer très rythmée. Entre la préparation des mariages de trois de ses quatre enfants et les différentes fantaisies de sa mère, l'excentrique Lenor, Sookie n'a pas une minute à elle!  Je me suis tout de suite attachée à Sookie, elle est à la fois drôle et touchante. 

Rapidement le lecteur découvre une autre femme ayant vécu à une autre époque, Fritzi, une jeune femme exceptionnelle qui a été pilote d'avion pendant la seconde guerre mondiale, et qui a tenu avec ses trois sœurs une station-service. Cette seconde histoire, en plus d'être passionnante permet de mettre en lumière le rôle important qu'ont joué les femmes pendant la seconde guerre mondiale, et notamment les WASP, ces femmes pilotes que l'armée n'a que récemment récompensées. 

J'ai adoré suivre ces deux histoires en parallèle, Fannie Flagg a le talent de nous embarquer avec elle dans son récit et de rendre ses personnages très attachants. Je me suis sentie bien pendant cette lecture, au milieu de ces femmes exceptionnelles. Je n'avais pas envie que le roman s'arrête. 

En résumé : Je suis une nouvelle fois conquise par le talent de Fannie Flagg, par son écriture captivante et ses personnages très attachants. 

samedi 19 mars 2016

Le secret de la montagne noire, tome 1 de Bruno Combes


L'histoire :

Et si ma famille cachait un secret qui remettait en cause ma propre existence ? 

C'est à cette question que va devoir répondre Tess, une jeune fille de dix-huit ans, qui quitte sa famille et sa Montagne Noire par un matin glacial de décembre. Tess était loin d'imaginer que son départ allait faire ressurgir les secrets du passé, bien enfouis depuis des générations. P
arviendra-t-elle à se reconstruire ? Le cauchemar est-il terminé ? Les fantômes du passé ne vont-ils pas réapparaître ? 

Mon avis :

J'ai eu la chance de recevoir ce roman directement de la part de l'auteur, Bruno Combes, je l'en remercie grandement !

C'est un roman qui se lit facilement, l'écriture de Bruno Combes est fluide et on se laisse rapidement entraîner dans cette histoire. L'héroïne principale, Tess, est une jeune femme de 18 ans qui se pose beaucoup de questions sur sa famille. Elle fait le choix de s'en isoler pour faire le point et essayer de trouver des réponses. Je me suis rapidement attachée à elle et j'avais moi aussi envie de comprendre et de connaître le fameux secret de la montagne noire. 

Il m'est difficile de continuer cette chronique sans vous dévoiler ce secret, mais au-delà de celui-ci, c'est un roman qui traite surtout des relations qui lient et attachent les personnes entre elles, que ce soit l'amitié, la famille et bien sûr et surtout l'amour. 

Enfin j'ai beaucoup aimé la fin du roman qui donne irrésistiblement envie de lire le tome 2 : la promesse de cristal. 

En résumé : Une jolie histoire et un roman tourne-page qui donne envie de connaître la suite !

Pour en savoir plus : En plus de cette saga en deux tomes, Bruno Combes a publié récemment un roman qui connaît un grand succès et de belles critiques sur amazon : Seulement si tu as envie. Un nouvel auteur à succès serait-il en train de naître?

jeudi 17 mars 2016

Adaptation ciné : Room de Lenny Abrahamson


Réalisateur : Lenny Abrahamson
Avec : Brie Larson, Jacob Tremblay, Joan Allen
Durée : 1h58
Tiré de : Room d'Emma Donoghue, paru en 2011.

L'histoire : 

Jack est un petit garçon de cinq ans qui, comme les enfants de son âge, aime jouer, rire et essayer de comprendre le monde qui l'entoure. Mais ce monde se limite aux murs de la chambre où il vit seul avec sa mère, Ma. Ils sont retenus prisonniers par le grand méchant Nick. L'amour de Ma pour Jack la pousse à prendre tous les risques pour lui permettre de s'enfuir et de découvrir le monde extérieur, une aventure à laquelle il n'était pas préparé. 

Mon avis : 

Je me rends assez peu au cinéma, le plus souvent c'est pour y voir des adaptations de romans que j'ai adoré. Le roman Room ayant été un coup de coeur, j'avais hâte de découvrir son adaptation cinématographique. Je n'ai pas été déçu, c'est un film magnifique ! 

Je trouve l'adaptation du roman d'Emma Donoghue très réussie, et pour cause : c'est elle-même qui a écrit le scénario. Certains détails du livre n'apparaissent pas dans le film mais l'ambiance globale y est respectée, notamment grâce à la voix off de Jack, qui raconte son histoire avec beaucoup d'innocence, comme dans le roman. 

Encore plus que la performance de Brie Larson, qui a eu un oscar pour ce rôle, c'est le jeu d'acteur du jeune Jacob Tremblay qui m'a époustouflée. A seulement 9 ans il interprète le personnage de Jack avec beaucoup de justesse et de vérité. 

La première partie du film, se passant dans la pièce, est captivante et particulièrement réussie. La seconde partie, qui traite de "l'après" m'a également séduite mais était parfois un peu longue à mes yeux. 

En résumé : Une adaptation cinématographique très réussie et servie par deux acteurs exceptionnels : Brie Larson et Jacob Tremblay. 

Retrouvez sur ce blog mon avis sur le roman room, qui a été un coup de cœur ! 

mardi 15 mars 2016

On regrettera plus tard d'Agnès Ledig

L'histoire :

Cela fait bientôt sept ans qu'Eric et sa fille Anna Nina sillonnent les routes de France en roulotte. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ?

Mon avis :

Quel plaisir de retrouver le style d'écriture d'Agnès Ledig ! J'avais lu et adoré ses trois précédents romans, deux d'entre eux ont même été des coups de cœur : Juste avant le bonheur et Pars avec lui. Je n'ai donc pas résisté longtemps à me procurer ce nouveau titre, paru il y a quelques jours. Je l'ai dévoré en une soirée et ce fut une très belle lecture !

L'histoire se déroule en 2010, avec pour personnage centraux Valentine, Eric et  la petite Anna-Nina. Mais elle est régulièrement interrompu par une autre, se passant en 1944, en pleine seconde guerre mondiale où c’est Suzanne, une jeune femme enceinte et aux mains des allemands qui est au centre de l'action. Si le lien entre les deux histoires et époques est au début difficile à établir j'ai adoré cet aspect original et qui bien sûr se justifie totalement au fil des pages. 

Comme dans ses autres romans Agnès Ledig parle avec beaucoup de sensibilité et de poésie des rapports humains et de la reconstruction après les épreuves de la vie. Les personnages sont attachants et touchants par le fait qu’ils ne sont pas parfaits mais simplement humains. Ils ont chacun des blessures, des douleurs du passé avec lesquelles ils essayent de composer leur présent. C'est le développement de la psychologie si singulière de chacun de ces personnages qui rend l'histoire touchante et crédible.

J'ai cependant trouvé la fin un peu trop précipitée, est-ce parce qu'un second tome est prévu ? Je l'ignore mais je l'espère car à mes yeux cette jolie histoire méritait d'être un peu prolongée.

En résumé : Même si cette fois-ci ce n'est pas un coup de cœur j'ai été ravie de retrouver grâce à cette belle histoire l'écriture et le talent d'Agnès Ledig, une auteure que je n'ai pas fini de suivre!

Retrouvez les autres romans d’Agnès Ledig sur ce blog.

vendredi 11 mars 2016

La rêveuse d'Ostende d'Eric-Emmanuel Schmitt

L'histoire : 

Pour guérir d'une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende, ville endormie face à la mer du Nord. Sa logeuse, la solitaire Anna Van A., va le surprendre en lui racontant l'étrange histoire de sa vie, où se conjuguent l'amour le plus passionné et un érotisme baroque. Superbe mystificatrice ou femme unique ?

Cinq histoires où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l'imagination dans nos existences. Cinq histoires - La rêveuse d'Ostende, Crime parfait, La guérison, Les mauvaises lectures, La femme au bouquet - suggérant que le rêve est la véritable trame qui constitue l'étoffe de nos jours.

Mon avis : 

Je me suis lancée cette année le défi de lire l'intégralité de la bibliographie d'Eric-Emmanuel Schmitt. La rêveuse d'Ostende, paru en 2007 était donc dans ma PAL (pile à lire) et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé le style et les belles histoires de cet auteur ! 

Il s'agit ici d'un recueil de cinq nouvelles, qui traitent de l'effet que peut avoir l'imagination sur nos vies. Chacun de ces textes fait réfléchir et nous renvoie à des aspects de nos propres existences. 

Ce fut de nouveau un plaisir de me plonger dans l'écriture poétique d'Eric-Emmanuel Schmitt, chacune de ces histoires est bien amenée et touchante. J'ai particulièrement aimé la seconde nouvelle "crime parfait", où une femme assassine son mari alors qu'en apparence son mariage semblait parfait, et la troisième "La guérison", qui raconte l'histoire d'une infirmière très complexée par son physique et qui va prendre confiance en elle grâce à un de ses patients. J'ai été cependant un peu moins séduite par la dernière nouvelle, "la femme au bouquet", trop courte et pas assez développée à mon goût. 

En résumé : C'est avec plaisir que j'ai une nouvelle fois retrouvé un de mes auteurs fétiches, Eric-Emmanuel Schmitt. Ces cinq nouvelles sont agréables à lire et amène à réfléchir. 

Retrouvez d'autres romans d'Eric-Emmanuel Schmitt sur ce blog : ici ou encore ici  

mardi 8 mars 2016

La vérité sur Alice de Jennifer Mathieu

L'histoire : 

"Les gens ne deviennent pas méchants et vicieux du jour au lendemain. Mais laissez leur un temps d'adaptation, et ils seront capables du pire" 

Au lycée de la petite ville américaine d'Healy, la vérité est une question de point de vue. Alice Franklin est une trainée. Tout le monde le sait. C'est forcément vrai puisque c'est écrit partout sur les murs des toilettes. On dit qu'elle a couché avec deux garçons d'affilée et qu'elle a provoqué la mort de l'un d'entre eux.
Tout le monde a sa vérité sur Alice : son ancienne meilleure amie, l'entourage de la victime, son admirateur secret...
Quelle sera la votre ?

Mon avis : 

Le sujet de ce roman, le harcèlement moral, m'a attiré et j'ai donc souhaité le découvrir rapidement dès sa sortie en librairie . Ce fut une lecture rapide et intéressante car ce n'est pas le point de vue de la victime mais celui de son entourage, et notamment des harceleurs, qui est ici abordé

Ce roman traite donc d'un personnage central :  Alice. Considérée comme la fille facile de son lycée, elle est harcelée et exclue par la quasi totalité de ses camarades depuis qu'une rumeur l'accuse d'avoir couché avec deux garçons pendant une même soirée et d'avoir provoqué la mort de l'un d'entre eux, Brandon, en lui envoyant des textos aguicheurs alors qu'il conduisait.

L'auteure a donc pris le parti de raconter cette histoire non pas du point de vue d'Alice mais de celles et ceux qui l'entourent, de ceux qui la harcèlent, de celui qui était dans la voiture avec Brandon au moment de l'accident et de son admirateur secret. C'est cette angle original qui m'a plu. En adoptant le point de vue de ces harceleurs, Jennifer Mathieu montre au lecteur a quel point il est facile de le devenir. L'aspect psychologique de ces personnages est important et bien amené car il permet de comprendre comment de simples lycéens peuvent, sous le coup d'une rumeur, devenir de véritables bourreaux psychologiques. 

C'est une lecture que je trouve intéressante à lire pour les adolescents car elle permet de s'interroger sur les réputations, sur la popularité de chacun et sur les rumeurs qui circulent parfois dans les lycées. Ce roman amène à se méfier de ce genre de ragots et donne de la visibilité aux victimes, qui peuvent être détruites par ce harcèlement. 

Seul point négatif selon moi : même si j'ai trouvé très intéressante l'idée de présenter cette histoire du point de vue des "harceleurs" d'Alice je trouve que cela donne au roman un côté spectateur, assez extérieur, qui empêche de s'attacher aux personnages. 

En résumé : Un roman qui se lit rapidement et qui aborde le sujet délicat du harcèlement moral des adolescent avec un angle originale puisque l'on découvre les sentiments et les causes des actions de ces "harceleurs". 

vendredi 4 mars 2016

Un parfum d'herbe coupée de Nicolas Delesalle

L'histoire : 

Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.

Mon avis : 

J'ai souhaité lire ce roman car il a été recommandé par Agnès Ledig, une de mes auteurs préférés, sur sa page facebook. Je suis très contente d’avoir suivi cette recommandation, ce fut une très belle découverte ! 

Ce roman est particulier dans le sens où il ne raconte pas une histoire classique et n'est pas non plus une autobiographie. Il s'agit d'une suite de souvenirs de l'auteur, des souvenirs qui ont pour chacun pris une place importante dans sa mémoire même s’il ne s’agit pour certains que de petits détails du quotidien. Chaque chapitre représente un de ces instants de vie, de son enfance à sa vie adulte. C'est une lecture que j'ai lu doucement, un chapitre à la fois, pour bien profiter et m'imprégner de ces souvenirs. 

J'ai été totalement conquise par le style d'écriture de Nicolas Delesalle, je l'ai trouvé beau, prenant et particulièrement adapté pour raconter ces petits et grands moments du quotidien qu'il n'a pas oubliés.  

En plus d'évoquer ces souvenirs, Nicolas Delesalle laisse voir au lecteur la raison probable pour laquelle ils l’ont marqué. Par exemple la mort de son chien marque la fin d'une période, de l'insouciance de son enfance. C’est le chapitre qui m’a le plus ému. 

Au fil de ses souvenirs l'auteur nous entraîne avec lui dans une réflexion sur notre propre mémoire, sur ces instants de vie qui, malgré leurs côtés banals et insignifiants, nous ont marqués et que nous n'oublions pas. J'ai adoré pouvoir m'arrêter de temps en temps durant cette lecture et tenter moi aussi de me souvenir de ces moments inoubliés de mon enfance, de mon adolescence et de ma jeune vie d’adulte. Je pense que c'est également ce qui fait la force de ce roman, il nous amène nous aussi à nous remémorer ces instants de vie qui ont compté. 

En résumé : J'ai adoré cette lecture, une succession d'instants de vie servie par une très belle écriture de Nicolas Delesalle.  

jeudi 3 mars 2016

Bilan de mes lectures, février 2016

Mon bilan lecture de février est un peu tardif mais comme on dit mieux vaut tard que jamais ! J'ai eu du temps pour lire le mois dernier et c'est donc 7 romans qui ont quitté ma PAL dont : 



 

J’ai apprécié trois lectures : Pierre feuille ciseaux de Catherine Kalengula, Elle&Lui de Marc Levy et Alors vous ne serez plus jamais triste de Baptiste Beaulieu.  

    

Enfin mon avis a été très mitigé sur le roman phénomène After d'Anna Todd.


Et vous quel bilan livresque tirez-vous de ce mois de février 2016?

mardi 1 mars 2016

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre (Prix Goncourt 2013)


L’histoire :

Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d'eux. Malheur aux vainqueurs ! La France glorifie ses morts et oublie les survivants. Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant mais brisé, est écrasé par son histoire familiale. Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l'exclusion. Refusant de céder à l'amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d'une audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence.

Mon avis :

Ce prix Goncourt 2014 faisait partie de mes objectifs de lecture prioritaire pour cette année 2016, j'en avais entendu tant de bien qu'il me tardait de le commencer. Je ne regrette en aucun cas cette lecture que j'ai adorée

Dès les premières pages, Pierre Lemaitre nous plonge dans l'enfer des tranchées de la première guerre mondiale, via les yeux d'un soldat français, Albert. Nous sommes le 2 novembre 1918, à quelques jours de l'armistice. Mais malgré les rumeurs de fin de guerre, l'égoïsme et la volonté de reconnaissance du commandant d'Albert, le capitaine Pradelle, va entraîner toute sa troupe à l'assaut de la tranchée allemande. Albert, frôlera alors la mort et sera sauvé inextremis par Edouard, un autre poilu qui ressortira de ce combat défiguré par un éclat d'obus. Ce premier chapitre plonge le lecteur dans cette atmosphère si particulière qu'était la bataille des tranchées. Je l'ai trouvé si bien écrit que je l'ai relu une seconde fois une fois ma lecture du roman terminée. 

La suite du roman s'intéresse au destin de ces trois personnages une fois la guerre terminée : le capitaine Pradelle, cupide et sans aucun état d'âme qui tente par tous les moyens de tirer profit de ce climat d'après-guerre, et Albert et Edouard, ces deux poilus laissés pour compte dont la France ne s'occupe plus, préférant glorifier ses morts que ses survivants. Les deux anciens soldats vont alors décider de monter une arnaque folle et risquée pour se venger. 

Les 600 pages défilent à une vitesse folle, il est difficile de s'arrêter de lire. Il n'y a pas de temps morts, j'avais toujours envie de connaître la suite, d'en savoir plus. J'ai apprécié le fait de pouvoir en apprendre plus sur cette période de l'après première guerre mondiale et sur le destin parfois tragique de ces anciens poilus. C'est une période que je connaissais très peu.  

La relation forte qui unie ces deux personnages que tout oppose, Albert et Edouard, uniquement liés par un évènement tragique, est très intéressante et très bien amené par Pierre Lemaitre. Le capitaine Pradelle, quant à lui, complètement détestable, imbu de sa personne et sans respect ni pour les vivants ni pour les morts est un personnage que j'ai adoré détester. 

En résumé : Un roman addictif qui nous plonge dans l'après première guerre mondiale au travers du destin de trois anciens poilus et d'une rocambolesque arnaque. J'ai adoré ! 

Pour aller plus loin : J'ai appris avec joie que ce roman va s'inscrire dans une saga se déroulant de 1914 à 2013. Le prochain tome aura comme personnage principal Louise, une petite fille parisienne qui se lit d'amitié avec Edouard dans Au revoir là-haut. On retrouvera donc dans ce nouvel opus la jeune fille, devenue adulte, en 1940 pendant l'exode.