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lundi 16 juillet 2018

La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier



L'histoire : 

Griet, une belle jeune fille de 14 ans, obtient un poste de servante dans la maison du célèbre peintre Vermeer. Nous sommes en Hollande, à Delft, au XVIIème siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet a pour tâches le ménage, la lessive et elle s'occupe également des six enfants du peintre tout en en s'efforçant d'amadouer la femme, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. 

Avec le temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune Griet émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un cœur simple sacrifié au bûcher du génie.

Mon avis : 

Je me suis enfin décidé à lire ce classique qui traînait dans ma PAL depuis des années. Il faisait d'ailleurs partie de mes objectifs de lecture pour l'année 2018. Je suis contente d'avoir pris le temps de découvrir cette histoire que j'ai adoré! 

Il s'agit ici d'une fiction historique, centrée sur le célèbre peintre Johannes Vermeer et plus particulièrement sur le mystère qui entoure une de ses œuvres les plus connue : la jeune fille à la perle. Ce tableau est surnommé la Joconde du nord, pour son sujet et l'atmosphère qu'il dégage. 

Dans ce roman, le lecteur suit la jeune Griet, servante embauchée dans la maison du peintre. Au milieu de la mère, de la femme, des six enfants de Vermeer et de Tanneke, autre servante, Griet va avoir du mal à trouver sa place. L'ambiance particulière et parfois malsaine de cette maison est, selon moi, très bien retranscrite par Tracy Chevalier. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer les scènes décrites. 

De plus j'ai aimé la façon dont l'auteure traite des sentiments des protagonistes, et notamment ceux de Griet. Celle-ci est pudique et cela se ressent au fil des pages. Le roman est écrit à la première personne et pourtant le lecteur a du mal à connaitre précisement les sentiments de la jeune fille. Sa relation avec Vermeer est particulièrement bien traitée. N'étant que suggéré, elle laisse le lecteur à son imagination pour connaitre la nature des sentiments qui unissent le peintre et sa servante. 

Au travers des yeux de Griet on découvre également l'univers dans lequel évoluait Vermeer, ses méthodes de peintures, sa vie privée, ses habitudes de travail.... C'est ce qui m'a le plus plu dans ce roman : pouvoir en apprendre plus sur ce peintre au travers de cette fiction.

Enfin j'ai apprécié de pouvoir découvrir la vie en Hollande au XVIIème siècle, les conditions de vie à l'époques, les injustices, les classes sociales.... 

En résumé : Un roman que je souhaitais lire depuis des années et que j'ai dévoré ! Tracy Chevalier nous entraîne dans la Hollande du XVIIème siècle et nous plonge dans le mystère du célèbre tableau de Vermeer, la jeune fille à la perle. 


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dimanche 13 mai 2018

La malédiction de la zone de confort de Marianne Levy


L'histoire : 

Rose a (presque) tout pour être heureuse. Après 763 auditions infructueuses, elle a enfin décroché son premier grand rôle dans la série télé de l'année. Entourée d'une joyeuse bande et de son petit ami imaginaire, elle n'a qu'un seul manque : le recueil de poésie médiéval qu'elle utilise pour calmer son émotivité. Malheureusement pour elle, le seul exemplaire de ce recueil a été emprunté... 

Ben n'a (presque) rien pour être heureux. Ecrivain et scénariste, il est en panne d'inspiration. Il s'enfonce alors dans un quotidien morose. Son unique réconfort ? Les nombreux mails hystériques d'une femme qui lui réclame un bouquin de poésie qu'il a emprunté pour tenter de retrouver l'envie d'écrire. 

Ils étaient faits pour ne PAS se rencontrer.
Probabilité qu'ils vivent un jour heureux ensemble : nulle.
Probabilité qu'une probabilité soit fausse : non négligeable.
Et si la vie déjouait les algorithmes ?.


Mon avis : 

En choisissant ce roman comme nouvelle lecture je pensais, au vu de son titre, commencer un roman de développement personnel. Je me suis trompée. Il s'agit en fait d'une comédie romantique. Une fois cette surprise passée, je me suis laissée prendre par cette jolie histoire remplie d'humour! 

Selon moi la singularité de ce roman tient du style d'écriture de l'auteure, que je qualifierais de "vif". On a l'impression que l'histoire défile à toute vitesse, il n'y a pas de temps mort. Cette écriture particulière m'a un peu déroutée au début mais elle m'a ensuite permis de me plonger complètement dans l'histoire de Rose et de Ben. 

Ce que j'ai préféré dans cette lecture, c'est l'ambiance qui s'en dégage. En effet Marianne Levy réussit à créer un univers dans lequel on s'immerge et que l'on n'a plus envie de quitter. Je pouvais facilement visualiser l'appartement de Rose, le plateau de tournage, le traiteur fétiche de l’héroïne... 

L'histoire en elle-même est assez classique pour une comédie romantique mais avec un petit plus de suspense qui m'a séduite. 

Enfin c'est un roman truffé d'humour, à commencer par les titres des chapitres tous plus loufoques les uns que les autres ! Je vous recommande cette lecture légère et drôle, idéale pour l'été à venir. 

En résumé : Cette lecture fut une bonne surprise pour moi, je ne m'attendais pas à découvrir une comédie romantique ! Avec ses personnages et son écriture, Marianne Levy m'a embarquée dans cette histoire et m'a fait passer un bon moment en compagnie de Rose et de Ben.  


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vendredi 4 mai 2018

Filles de la mer de Mary Lynn Bracht



L'histoire : 

Sur l'île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite soeur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée. 

Un jour, alors qu'Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa soeur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu'elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d'autres Coréennes, une femme de réconfort pour l'armée japonaise.


Mon avis : 

Quelle belle surprise que ce roman! Je pensais au départ ne lire que les premières pages pour découvrir le style de l'auteur et appréhender l'histoire. Mais ces quelques lignes se sont transformées en chapitres entiers et j'ai été tant absorbée par ma lecture que j'ai lu les 432 pages en une journée ! 

Ce roman relate d'un épisode de l'histoire que je connaissais mal : l'invasion de la Corée par le Japon et les atrocités subit par le peuple coréen pendant la seconde guerre mondiale. C'est plus particulièrement le sort des dizaines de milliers de jeunes filles enlevées à leur famille pour devenir "femmes de réconfort" au Japon qui est relaté ici. Ce terme de femmes de réconfort désigne en fait les esclaves sexuelles qui étaient enfermés dans des maisons closes et qui subissaient quotidiennement le viol de soldats japonais. 

Femme de réconfort, c'est ce que va devenir Hana qui, pour protéger sa petite soeur, va se sacrifier et être enlevée à sa famille. Tout au long du roman nous suivons alternativement ces deux sœurs, Hana à l'époque de son enlèvement, et Emi qui, en 2011, continue d'être hantée par le souvenir de sa grande sœur. 

Ce roman est un coup de cœur car, dès les premières pages, j'ai eu la sensation de me retrouver en Corée avec Hana et Emi. L'écriture de Mary Lynn Bracht est fluide, j'ai tourné les pages sans même m'en rendre compte tant j'étais imprégnée par cette histoire. 

Même s'il s'agit d'une fiction, Filles de la mer s'inspire de faits réels. C'est un roman très bien documenté qui relate de pages sombres de l'histoire coréenne aux travers de l'histoire de ces deux sœurs. 

D'une manière plus large, cette histoire met en avant le sort des femmes pendant les guerres et les souffrances qu'elles ont  endurées. C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai lu et refermé ce roman. 

En résumé : Un roman fort qui évoque avec beaucoup de justesse et d'émotions le sort des femmes coréennes lors de la seconde guerre mondiale et des années suivantes. C'est un coup de cœur


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lundi 30 avril 2018

T'en souviens-tu mon Anaïs? de Michel Bussi


L'histoire : 

Depuis maintenant treize jours, Ariane a posé ses valises dans cette villa de Veules-les-Roses sur la côte d’Albâtre. Pour elle et Anaïs, sa petite fille de trois ans, c'est un nouveau départ, le début d'une nouvelle vie. Mais sa fuite, de Paris à Veules-les-Roses, en rappelle une autre, plus d’un siècle plus tôt, lorsqu’une célèbre actrice de la Comédie-Française vint y cacher un lourd secret. Se sentant observée dans sa propre maison, Ariane perd peu à peu le fil de la raison…

Bienvenue au pays de Caux, terres de silences, de pommiers et de cadavres dans les placards…


Mon avis : 

Michel Bussi fait partie des auteurs qui me séduisent à chacune de leurs publications. Je sais donc en me lançant dans la lecture d'une de ses oeuvres qu'il y a peu de risques que je sois déçue. Et j'ai effectivement été séduite par cette nouvelle parution! 

Ce nouvel opus a la particularité d'être une recueil de nouvelles, un genre que je connaissais déjà chez Bussi pour avoir lu (et adoré) ses nouvelles dans le recueil collectif 13 à table. 

Les quatre nouvelles proposées ici par l'auteur m'ont toutes séduites mais pas pour les mêmes raisons. Dans la première j'ai retrouvé la fiction et les mystères basés sur des faits historiques, un style que j'avais particulièrement adoré dans Nymphéas noir. 

Dans la seconde nouvelle c'est l'humour et le côté un peu loufoque que j'ai beaucoup aimé. La troisième est la seule à m'avoir moins convaincue car j'ai rapidement deviné le dénouement. 

Enfin la quatrième nouvelle m'a bien secouée car je pensais également avoir deviné la chute mais les dernières lignes m'ont démontré le contraire! 

Il m'est difficile de continuer d'écrire sans risquer de vous révéler trop d'éléments qui pourrait gâcher le mystère qui fait le charme des romans de Michel Bussi. Je vais donc volontairement écourter cette chronique et ainsi vous laisser le plaisir de découvrir ces nouvelles! 

En résumé : Quatre nouvelles que j'ai beaucoup aimées, Michel Bussi est décidément un de mes auteurs favoris! 


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lundi 5 mars 2018

La tresse de Laetitia Colombani


L'histoire : 

La tresse c'est le lien subtil mais intense qui unit trois femmes dans leurs combats contre le sort qui leur est destiné.

En Inde, Smita appartient à la caste des intouchables. Rejetée et méprisée par tous, elle rêve d'un sort différent pour sa petite fille. 

En Italie, Giulia travaille depuis toujours dans l'entreprise familiale tenue par son père. Quand un accident survient, elle découvre alors le secret qu'il lui cache.   

Au Canada, Sarah est une avocate pleine d'ambition qui rêve de prendre la tête du cabinet dans lequel elle travaille. Le diagnostic d'une grave maladie va alors tout changer pour elle. 


Mon avis : 

J'ai découvert la tresse grâce au blog de myprettybooks, une de mes blogueuses littéraires favorites. Sa chronique dithyrambique et le synopsis m'ont  immédiatement donné envie de me procurer ce roman. Et je n'ai pas été déçue : c'est un coup de cœur, le premier de 2018! 

Durant cette lecture, on suit alternativement la vie et le destin de trois femmes qui n'ont à priori rien en commun : Smita, une indienne appartenant à la caste des intouchables et méprisée par tous au quotidien, Giulia, une jeune femme qui va apprendre un terrible secret sur l'entreprise familiale dans laquelle elle travaille et enfin Sarah, une avocate qui vit majoritairement pour sa carrière mais qui va être frappée d'un cancer. Chacune de ces femmes mène un combat différent et je me suis attachée à chacune d'elle. 

C'est l'histoire de Smita qui m'a le plus marquée, notamment grâce au talent d'auteur de Laetitia Colombani. Celle-ci décrit le quotidien des intouchables et la rudesse de la vie en Inde pour certains habitants avec tant de justesses et de précisions que j'avais l'impression de me trouver sur place avec Smita.  L'injustice de sa vie m'a révoltée et j'ai espéré avec elle que sa fille ne subirait pas le même sort! 

Quant à l'histoire de Sarah, cette femme qui va être stoppée dans sa vie professionnelle par une grave maladie, elle fait écho à un problème souvent rencontré dans nos sociétés. Sarah a en effet bâti une barrière imperméable entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Pour elle son statut de femme et de mère est une faiblesse et elle s'impose une discipline de fer pour espérer atteindre ses ambitions professionnelles. Cette incompatibilité apparente entre vie de femme, de mère et carrière professionnelle est malheureusement fréquente et est dépeint ici avec véracité et réalisme.  

La tresse est un court roman mais très intense, une fois commencé il a occupé une bonne partie de mes pensées même quand je n'étais pas en train de le lire. J'y repense encore régulièrement, alors que cela fait quelques semaines que j'ai fini ce roman! 

Enfin j'ai adoré le lien subtile mais tellement important qui unit ces trois femmes, je ne l'ai compris qu'en fin de roman et cela m'a fait apprécié d'autant plus cette lecture. 

En résumé : Un roman court mais intense, plein d'humanité et d'espoir. C'est un coup de cœur! 

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lundi 15 janvier 2018

Hopeless de Colleen Hoover



L'histoire : 

Sky, adolescente de 17 ans vit avec sa mère adoptive. Toujours scolarisée à la maison elle choisit pour sa dernière année de lycée de se rendre dans l'établissement de sa ville, où elle ne connait personne. L'intégration est difficile mais Sky n'en a que faire, elle ne ressent aucune émotion depuis son enfance. Alors quand elle croise Holder, elle est déstabilisée par l'effet qu'il a sur elle. D'autant que ce garçon pense la connaitre alors qu'elle n'a aucun souvenir de lui...


Mon avis : 

Colleen Hoover est une auteure que je voulais découvrir depuis très longtemps car chacun de ses romans a d'excellentes critiques sur les blogs et les sites communautaires de passionnés de lecture. 

Si je n'ai pas compris cet engouement pendant la première partie de ma lecture, un gros rebondissement a rendu la seconde beaucoup plus addictive. 

En commençant ce roman, j'ai eu la sensation de retrouver les lectures favorites de mon adolescence, l'histoire d'un amour intense entre une adolescente incomprise et le beau garçon mystérieux du lycée. Si j'ai apprécié ce début de roman, je suis maintenant beaucoup moins emballée par ce type d'histoire très classique et je pensais donc avoir un avis mitigé sur cette lecture. 

Mais c'était sans compter sur un énorme rebondissement qui intervient environ à la moitié du roman, un rebondissement que je ne peux pas vous dévoiler sans gâcher l'effet qu'il produit sur le lecteur. A partir de celui-ci la lecture prend une dimension beaucoup plus profonde et j'ai eu du mal à lacher le livre avant de l'avoir terminé.

Je comprends maintenant le succès que rencontre Colleen Hoover. En plus d'un style d'écriture agréable qui rend la lecture fluide, celle-ci sait procurer des émotions chez ses lecteurs. Nul doute que je lirai bientôt une autre de ses œuvres!  

En résumé : Ma première lecture d'un roman de Colleen Hoover et probablement pas la dernière ! J'ai apprécié la grosse surprise au milieu de cette lecture qui a su m'émouvoir et rendre la fin du roman captivante. 

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jeudi 4 janvier 2018

Bakhita de Véronique Olmi




L'histoire : 

Au milieu du XIXème siècle, au Darfour, une petite fille de 7 ans est enlevée par des négriers. Rebaptisée Bakhita elle est vendue sur un marché aux esclaves. Elle passera de maitre en maitre jusqu'à arriver en Italie. Placée dans un couvent, elle choisira d'être baptisée puis deviendra religieuse. 


Mon avis : 


Dès sa sortie j'ai su que ce roman allait me plaire. Parce qu'il traite d'une histoire vraie tout d'abord, Bakhita ayant existé, et également parce qu'il s'agit d'un roman historique, mon genre littéraire favori. 

C'est ici une des pages les plus sombres de l'histoire de l'humanité qui est évoquée : l'esclavage. Une page qui n'est malheureusement pas encore terminée puisque la traite des êtres humains existent encore. Véronique Olmi évoque dans cet ouvrage la vie extraordinaire de Bakhita, petite fille enlevée à 7 ans dans son village en Afrique pour devenir esclave et qui, après avoir subie les sévices de nombreux maîtres successifs, trouvera une nouvelle vie en Italie, où elle deviendra religieuse. 

C'est un roman qui vous attrape dès le début pour ne plus vous lâcher jusqu'à la dernière page. Le destin de Bakhita est relaté avec beaucoup de justesse par Véronique Olmi. Je me suis tout de suite attachée à cette petite fille qui a été si traumatisée par son enlèvement par des négriers qu'elle en a oublié son nom. Bakitha est un nom qu'on lui a donné une fois devenue esclave. 

On suit la vie de Bakhita de manière chronologique et, sans tomber dans le pathétique, l'auteure retranscrit avec justesse les horreurs vécues et la violence dans laquelle a grandi la petite fille. Véronique Olmi adopte un point de vue interne, en essayant de se mettre à la place de Bakhita et d'imaginer ce qu'elle ressentait. Je trouve ce choix très intéressant car cela la rend plus attachante et son histoire d'autant plus poignante.  

Pendant ma lecture, le fait de savoir que cette histoire est tirée de faits réels m'a beaucoup remuée. Il est difficile de s'imaginer qu'une telle barbarie a pu exister et existe encore aujourd'hui. C'est un roman que je conseille à tous, le destin de Bakhita vous bouleversera. 

En résumé : Un roman fort et touchant qui pose un nom et des sentiments sur la barbarie que représente l'esclavage. Je vous recommande cette lecture. 

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