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vendredi 27 novembre 2015

La nuit de feu d'Éric-Emmanuel Schmitt


L'histoire :

« Je suis né deux fois, une fois à Lyon en 1960, une fois dans le Sahara en 1989. » Une nuit peut changer une vie. À vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée à pied dans le Sahara en 1989. Parti athée, il en reviendra croyant, dix jours plus tard. Que s'est-il passé ?
Dans ce livre où l’aventure se double d’un immense voyage intérieur, Éric-Emmanuel Schmitt nous dévoile pour la première fois son intimité spirituelle et sentimentale, montrant comment sa vie entière, d’homme autant que d’écrivain, découle de ces instants miraculeux.

Mon avis :

De l'œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt je ne connaissais que des nouvelles, des œuvres de fiction pour enfants et des pièces de théâtres. Je les avais toutes adorées mais j'ai ressenti une émotion plus profonde en lisant la Nuit de Feu.  L'auteur livre ici une part de lui-même. Il s'agit d'un récit autobiographique sur une nuit qu'il a passé dans le Sahara et qui a changé sa vie. J'ai aimé découvrir Éric-Emmanuel Schmitt de cette manière plus intime, on ressent tout au long de ce récit l'importance qu'a eu ce voyage pour lui et, en tant que lectrice, je me suis sentie privilégiée de pouvoir le découvrir au travers de ses mots.  

C'est un roman qui se lit très rapidement et qui amène à réfléchir à des sujets profonds : notre place sur terre, la religion, les cultures... et cela grâce au style d''écriture d’Éric-Emmanuel Schmitt qui est très beau, très poétique. De par le thème évoqué ici, il se dégage en plus quelque chose de mystique de ce récit.

Enfin, ce roman ne vaudrait la peine d'être lu rien que pour son épilogue qui m'a particulièrement touchée et fait écho à ce que nous vivons en ce moment, en voici un extrait :

"Face au questionnement sur l'existence de Dieu, se présentent trois types d'individus honnêtes, le croyant qui dit : " je ne sais pas mais je crois que oui", l'athée qui dit : "je ne sais pas mais je crois que non", l'indifférent qui dit: "Je ne sais pas mais je m'en moque."

L'escroquerie commence chez celui qui clame "Je sais !" Qu'il affirme : "Je sais que Dieu existe" ou "Je sais que Dieu n'existe pas", il outrepasse les pouvoirs de la raison, il vire à l'intégrisme, intégrisme religieux ou intégrisme athée, prenant le chemin funeste du fanatisme et de ses horizons de mort. Les certitudes ne créent que des cadavres. "

"Nous devons reconnaître et cultiver notre ignorance. L'humanisme pacifique coûte ce prix-là. Tous, nous ne sommes frères qu'en ignorance, pas en croyance. Ce ne sera qu'au nom de l'ignorance partagée que nous tolérerons les croyances qui nous séparent."

En résumé : Une œuvre plus intime, un récit autobiographique d’Éric Emmanuel Schmitt que j'ai aimé découvrir et qui amène à réfléchir.

Retrouvez mes autres chroniques de cet auteur sur ce blog.

lundi 23 novembre 2015

Le sixième sommeil de Bernard Werber


L'histoire :

Assoupissement
PHASE 2
Sommeil léger
PHASE 3
Sommeil lent
PHASE 4
Sommeil très profond
PHASE 5
Sommeil paradoxal
PHASE 6
Le sixième sommeil.
Celui de tous les possibles.

Mon avis : 

Cela faisait quelques années que je n'avais pas lu un roman de Bernard Werber et cela m'a fait du bien de retrouver son style d'écriture si particulier, cet aspect didactique qu'il insère tout au long de ses histoires. Je me suis sentie bien pendant cette lecture. 

Mais malheureusement ce roman est loin d'être mon préféré de cet auteur.

Je trouve que malgré le fait que l'histoire fait plus de 400 pages tout va trop vite. Les problèmes que rencontrent les personnages se résolvent trop rapidement et pas toujours de manière crédible.

Certains points de l'histoire sont pour moi trop caricaturaux, notamment la description de la Malaisie. En lisant ce roman j'ai eu la sensation que tous les malaisiens sont des capitalistes corrompus, mangeur de cervelles de bébés singes et vivant dans un pays extrêmement sale. Même si ces points sont peut-être présents dans ce pays, je n'ai pas apprécié cette généralisation et cette description aussi négative. De même, je trouve que les traits de caractère des personnages sont trop exagérés pour paraître crédibles.

J'aurais également aimé en apprendre plus sur le sommeil, les rêves et le somnambulisme. Les explications données dans le roman reste très superficielles et un peu trop mystiques à mon goût.

En résumé : J'ai été contente de retrouver le style d'écriture de Bernard Werber mais j'ai trouvé l'histoire assez superficielle et les aspects scientifiques concernant le sommeil et les rêves pas assez développés.

"Celui qui n'a pas voulu quand il le pouvait... ne pourra pas quand il le voudra "

"Le monde des livres est le plus grand de tous les mondes que l'homme n'a pas reçus de la nature mais tirés de son propre esprit" (Hermann Hess)

Retrouvez mes autres chroniques de cet auteur sur ce blog. 

vendredi 20 novembre 2015

Les plus incroyables arnaques de l'histoire de J-M Carpentier et Alain Libert


L’histoire :

Découvrez les plus fantastiques arnaques de tous les temps !
• Le célèbre Victor Lustig, qui réussit à vendre à un ferrailleur la Tour Eiffel mais également son homologue anglais, Arthur Ferguson, qui, lui, vendit Big Ben, Buckingham Palace, la Colonne Nelson, la statue de la Liberté et même la Maison Blanche !  
• L'acquisition par le Louvre de la célèbre tiare de Saïtapharnès qui s'est révélée par la suite être une belle imitation.
• Les détecteurs d'explosif – qui ne détectent rien - qu'utilise encore aujourd'hui l'armée irakienne.
• " La Grande Thérèse " qui se fit prêter par des banques des millions de francs sur base de la promesse d'un héritage qui n'existait pas
• Henry Ford qui acheta une solution liquide présentée comme une alternative à l'essence, mais trente fois moins cher. Le produit miracle n'en était évidemment pas un.
Et beaucoup d’autres !

Mon avis :

Après la lecture du livre les plus grands chagrins d'amour de Julie Grêde, que j'avais adoré, la maison d’édition la boîte à Pandore m'a proposé la découverte d'un nouvel ouvrage de cette collection : les plus incroyables arnaques de l'histoire, écrit par J-M Carpentier et Alain Libert. Je les en remercie !

Ce livre est très bien écrit, on ressent au fil des pages les investigations historiques faites par les auteurs pour nous donner le plus de détails possibles. 

Je suis passionnée d'histoire et plus particulièrement de la petite histoire, de la découverte de ces personnes, ces faits divers que l'on ne retrouve pas dans les manuels scolaires mais qui n'en sont pas moins passionnants et permettent de découvrir la vie quotidienne, l'ambiance et les mœurs d'une époque. C'est ce que j'ai aimé dans ce livre. En plus d'être très divertissante chacune de ces arnaques témoigne d'une époque et l'ouvrage est si bien documenté que l'on peut facilement s'y plonger.

Certaines de ces arnaques paraissent invraisemblables mais les détails donnés par les auteurs sur le mode opératoire de chacune nous permettent de comprendre comment celles-ci ont pu fonctionner. Au fil de ma lecture et de la découverte de toutes ces arnaques je me suis souvent posée la question : me serais-je laisser avoir ? L'aurais-je cru ? Je pense que ce livre me rendra plus méfiante à l'avenir et m'évitera peut être de futures arnaques ! 

En résumé : Un livre bien documenté et très divertissant !

vendredi 13 novembre 2015

D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan (prix Renaudot 2015)

L'histoire :

"Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser."

Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s'aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d'une époque fascinée par le Vrai.

Mon avis : 

Il s'agit de l'un des romans les plus troublants et captivants qu'il m’a été donné de lire. Je le définirais comme un thriller psychologique d'anticipation puisque dès le début le lecteur connaît les effets qu'a eu la manipulation de L. sur Delphine : elle est devenue incapable d'écrire, ne serait-ce qu'un email.
  
De Delphine de Vigan je n'avais lu que No et moi que j'avais adoré, mais pas Rien ne s'oppose à la nuit, ce roman en partie autobiographique où l'auteure évoque sa mère. Je regrette de ne pas l'avoir lu avant D'après une histoire vraie car, même s’il ne s’agit pas d’une suite, Delphine de Vigan y fait souvent référence. Mais cela ne m'a pas empêchée d'adorer ce roman qui m'a captivée pendant des jours.

Le sujet principal de l’histoire est la recherche du vrai, du réel dans une oeuvre. L'écriture de ce roman est à la frontière entre le réel et la fiction, je ne compte plus le nombre de fois où, au cours de ma lecture, je me suis posée la question : Est-ce que ça lui est vraiment arrivé ? Delphine De Vigan amène également le lecteur à s'interroger sur la pertinence du vrai dans un roman : Une œuvre est-elle plus intéressante si elle est tirée de faits réels ? Est-il devenu obsolète de ne servir que de la fiction aux lecteurs ? 

J'ai particulièrement apprécié la manière dont l'histoire devient de plus en plus angoissante, prenante. Cela se fait progressivement. Au fur et à mesure de ma lecture je remarquais que ce roman prenait de plus en plus de place dans ma vie quotidienne, il occupait mes pensées de plus en plus souvent et mon impatience à en connaître la suite grandissait. 

L'aspect psychologique de l'histoire est très intéressant. La manipulation qu'exerce L. sur Delphine est très subtile et se fait sur du très long terme. Cela m'a amenée à me poser beaucoup de questions : Qui dit la vérité ? L. est-elle vraiment manipulatrice ou est-ce une excuse qu'a trouvée Delphine de Vigan pour expliquer son incapacité à écrire ? 

Enfin on termine le roman avec beaucoup, beaucoup de questions, la fin de celui-ci ne faisant que rajouter à notre trouble.

En résumé : C'est un roman atypique, un thriller psychologique très bien mené que je vous recommande grandement ! 

lundi 9 novembre 2015

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers de Benjamin Alire Saenz


L'histoire :

Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.

Mon avis : 

J'ai choisi ce roman uniquement à partir des bonnes critiques vues sur d'autres blogs et sur mon site littéraire préféré, livraddict. Ainsi, je l'ai commencé sans même avoir lu le résumé, ce que j'adore faire pour que ma lecture soit une totale découverte. Au vu du titre je m’étais imaginée lire un roman didactique pour la jeunesse avec un aspect éducatif. Je me suis complètement trompée !

Le thème central de ce roman est l'adolescence et la recherche de soi, de sa personnalité. Aristote, dit Ari, 15 ans est au cœur de ces questionnements quand il rencontre Dante, un autre adolescent. Entre les deux garçons naît alors une grande amitié. 

L'histoire se déroule sur plusieurs années ce que j'ai apprécié car le lecteur peut suivre l'évolution de ces adolescents, leur passage à l'âge adulte. Ari se pose beaucoup de questions, sur lui-même et sur les autres. Il est intéressant de découvrir cette période sensible, l'adolescence et la découverte de soi , de l'intérieur, au travers des yeux de Ari.

La relation adolescent - parents est évoquée de manière subtile dans le livre. Ari apprend à découvrir son père et sa mère comme des personnes à part entière, avec leurs problèmes et leurs défauts, ce qui se fait parfois douloureusement mais les rapproche. J'ai aimé cet aspect de l'histoire, l'évolution de cette relation, qui montre qu'Ari n'est plus un enfant et va devenir un adulte.  

C'est un roman qui se lit très rapidement voire trop rapidement. J'ai adoré la fluidité de la lecture et la vitesse à laquelle les pages défilent mais j'aurais aimé rester encore quelques jours de plus avec Aristote et Dante !

En résumé : Un très beau roman sur l'adolescence et la découverte de soi, qui se lit très rapidement !

mardi 3 novembre 2015

dimanche 1 novembre 2015

Le legs d'Aivacaunos d'Hugues Alexan


L'histoire :

Un employé fraîchement retraité du milieu des assurances, une paysanne brûlée pour sorcellerie en 1608, un druide éburon décédé accidentellement au IIIe siècle avant notre ère, et … non, pas de raton laveur. Malgré les apparences, il existe bel et bien un lien entre ces trois personnages, et des circonstances très particulières vont inciter François Jamine à le découvrir. Improbable quête pour laquelle il bénéficie fort heureusement d’un atout de taille en la personne de Myriam Trigault, une séduisante historienne sexagénaire quelque peu déjantée. 

Mon avis :

Mon histoire avec ce roman est un peu particulière. J'ai été contactée directement par Hugues Alexan, son auteur qui m'en a proposé la lecture. J'ai la chance de recevoir beaucoup de proposition de ce genre grâce à mon blog, auxquelles je ne pas toujours accéder, mais là je dois avouer que le synopsis m'a vraiment intriguée : quel pouvait être le lien entre un druide ayant vécu au IIIème siècle avant J.C, une femme brûlée sur le bûcher en 1608 et un homme contemporain à notre époque qui vient de prendre sa retraite ? Je me suis donc laissé tenter par ce roman et j'ai bien fait !

Je ne vais bien sûr pas vous dire quel est le mystérieux lien entre ces personnages mais c'est une révélation que j'ai aimé découvrir !

L'auteur, Hugues Alexan, est passionné d'histoire et cela se ressent tout au long de son roman. Chaque scène du passé est emprunte de détails qui reflètent les recherches et la documentation qu'a effectué l'auteur pour écrire ce roman. J'ai adoré cet aspect de l'histoire car en plus de découvrir et de se laisser emporter par un roman qui reste fictionnelle le lecteur en apprend plus sur la vie au XVIIème siècle et à l'époque des druides.

Mais il ne s'agit pas ici d'un roman historique qui reproduirait fidèlement des événements du passé mais bien d'une fiction. Hugues Alexan a beaucoup d'imagination. Le réalisme des scènes du passé se mêle ainsi à des scènes et des concepts imaginaires si bien narrés qu'ils en seraient presque crédibles !

Enfin ce roman c'est également une belle rencontre littéraire. Hugues Alexan est en effet un auteur très sympathique avec qui j'ai plaisir à discuter depuis que j'ai reçu son roman. Il n'a pas hésité à répondre à mes questions, à mes demandes de précisions sur cette vie au moyen-âge et à l'époque des druides.

En résumé : Une très belle découverte littéraire et humaine, un roman qui mène investigations historiques et imaginaire !