Mes derniers avis :

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samedi 20 juin 2020

November 9 de Colleen Hoover


L'histoire : 

Fallon et Ben se rencontrent par hasard alors que leur vie est en train de changer.
La jeune femme est sur le point d’aller s’installer à New York où elle espère poursuivre une carrière d’actrice au théâtre. Ben veut devenir écrivain.
Ils se croisent comme des étoiles filantes mais l’intensité de ce qu’ils partagent les pousse à se fixer un rendez-vous annuel, le neuf novembre.

Fallon devient alors la source d’inspiration du roman de Ben. Chaque rendez-vous est une mine d’informations pour lui et, pour tous les deux, c’est le moyen de faire le point sur leur vie.


Jusqu’au jour, un neuf novembre évidemment, où Fallon se met à douter de ce que Ben lui raconte sur lui-même. Peut-il avoir inventé sa vie comme un roman ? Et pourquoi ferait-il une chose pareille ?


Mon avis : 

Il s'agit de ma troisième lecture d'un roman de Colleen Hoover et mon avis est encore une fois similaire à mes deux précédentes lectures.

Les premières pages du roman m'ont laissée assez sceptique. La relation entre Fallon et Ben, les deux personnages principaux, évolue à mon sens trop vite pour en être crédible. J'aurais aimé que l'auteure prenne le temps de poser la situation, de laisser le temps au lecteur de s'attacher aux personnages. J'ai donc été un peu déçue par ce premier 9 novembre qui ressemblait pour moi à une romance édulcorée et sans réalisme. 

C'est en lisant les chapitres suivants que je me suis enfin laissé embarquer par cette histoire. Les protagonistes ne se retrouvent que le 9 novembre et ce pendant 5 ans. J'ai apprécié le fait de voir l'évolution de la vie de Fallon et Ben, passant peu à peu de la fin de l'adolescence à l'âge adulte. Les rebondissements successifs donnent du rythme à ce roman, je ne me suis ennuyée à aucun moment durant cette lecture. 

Cependant, comme pour le premier chapitre, je trouve que les situations et les personnages auraient pu être plus développés par l'auteure. La relation complexe de Fallon avec son père par exemple, avec sa mère, ou encore le lien qui unit Nathan à ses frères méritaient selon moi d'être plus approfondis. Ces relations sont bien sûr évoquées par Colleen Hoover mais j'aurais aimé en savoir plus, pour mieux m'attacher aux personnages. 

Enfin et comme pour mes deux précédentes lectures de Colleen Hoover, j'ai beaucoup aimé la fin, le moment où tout s'accélère, où l'on est surpris et embarqué jusqu'à la dernière page sans pouvoir s'arrêter de lire. 

En résumé : Un roman agréable mais pas assez développée à mon goût. J'ai cependant apprécié cette lecture et surtout les derniers chapitres, qui m'ont totalement embarquées. 

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samedi 9 mai 2020

La vie rêvée des chaussettes orphelines de Marie Vareille




L'histoire : 

Sur le papier, Alice va très bien : célibataire parfaitement assumée, elle a une carrière en or dans la finance à New-York, un loft avec vue sur Central Park et un secret si profondément enfoui qu’elle peut presque prétendre l’avoir oublié. Certes, elle ne dort plus sans somnifères, elle collectionne les crises d’angoisse, les TOC et les névroses, mais on ne va pas en faire tout un plat. Tout le monde a ses petits secrets, non ? 

Mais le problème avec les petits secrets, c’est qu’ils peuvent générer de grosses complications... et si Alice est devenue experte à fuir le passé, elle est beaucoup moins douée quand il s’agit d’affronter la réalité.

Mon avis : 

Avec un titre aussi singulier je ne pouvais être qu'intriguée et attirée par ce roman. J'ai donc choisi de le découvrir en me basant simplement sur ce titre, sans lire la quatrième de couverture. Ce fut une très belle découverte ! 

Ce roman nous plonge dès le début dans un mystère. On y découvre Alice, une américaine installée à Londres avec son mari qui mène une brillante carrière dans la finance et qui nourrit un rêve : devenir maman. 
Le chapitre suivant est tout autre: on retrouve Alice mais 10 ans plus tard, seule, s'installant à Paris pour démarrer une nouvelle vie après avoir vécue à....New-York!  C'est une femme triste, pleine de TOC et dépendante aux anti-dépresseurs et aux somnifères. 
Que s'est-il passé pendant ces 10 ans pour que la vie d'Alice change autant? 

C'est ainsi que l'histoire se poursuit, en alternant les époques : la vie d'Alice à Londres et à Paris mais également son enfance et sa relation très intense avec sa petite soeur Scarlett. 

Ce mystère installé dès le début du roman et le caractère attachant d'Alice rendent l'histoire assez addictive. Je tournais chaque page en espérant en savoir plus, comprendre.  

De plus les intrigues de chacune de ces époques sont prenantes, je ne me suis lassée à aucun moment. L'enchainement des chapitres et les allers-retours dans le temps se font naturellement et au fur et à mesure que l'histoire avance, on apprend à connaitre Alice et sa soeur. 

Enfin ce que j'ai adoré avec ce roman c'est que le grand mystère du début, le "trou" inexpliqué dans la vie d'Alice, n'est éclairci qu'à la toute fin du roman. J'ai eu la sensation qu'en lisant les derniers chapitres la dernière pièce du puzzle s'assemblait et tout devenait limpide. J'ai adoré la fin, inattendue et très belle.  


En résumé : C'est un roman qui m'a intrigué par son titre et qui m'a séduite par son histoire humaine et touchante. Le lecteur voyage à travers le temps avec Alice et au fil des pages démêle les mystères de son passé.  


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samedi 4 avril 2020

Petit pays de Gaël Faye




L'histoire:

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. 

Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. 

Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

Mon avis :

Voici un petit roman qu'il me tardait de découvrir. Petit pays de Gael Faye a en effet beaucoup fait parler de lui à sa sortie, enchaînant les prix littéraires dont le prestigieux Goncourt des lycéens en 2016.

En partie autobiographique, Gael Faye nous entraîne ici dans l'enfance d'un petit garçon, Gabriel, au Burundi, son "petit pays". D'un pays calme qui borde une enfance insouciance et heureuse, le Burundi va progressivement plonger dans le chaos et la guerre civile. De même, le Rwanda, dont est originaire la mère de l'auteur, va devenir le théâtre des terribles génocides tutsis.

J'ai adoré cette lecture car elle évoque cette période tragique de l'histoire africaine du point de vue d'un enfant, un enfant qui est attaché à son pays et à ses traditions. L'auteur insuffle dès les premières pages l'insouciance et le bonheur d'une enfance où l'on se sent préservé de tout, comme dans un cocon. Le Burundi est d'abord présenté comme un lieu de bonheur et de paix, comme le théâtre d'une enfance heureuse pour le jeune narrateur.

Mais l'assassinat brutale du premier président du pays va progressivement plonger le pays dans la violence et la guerre. Peu à peu le cocon de bonheur de Gabriel va être abîmée par ces violences. C'est cette progressivité de l'avancée de la guerre et de la violence dans la vie du petit garçon qui m'a le plus marquée. Au fur et à mesure que la guerre progresse, Gabriel perd son innocence et prend conscience de ce qui se joue autour de lui. Le récit à la première personne permet de se mettre à sa place et de mieux comprendre ce que peut ressentir un enfant quand il se retrouve confronté à une telle violence.

Il m'est ici difficile de mettre des mots sur mes impressions de lecture, c'est un roman court mais fort qui se ressent intensément lorsque l'on parcourt les pages. Je resterai marquée par cette histoire qui m'a permis de mieux comprendre cette période de l'histoire que je connaissais peu.  

En résumé: En évoquant les guerres civiles du Burundi et le génocide rwandais du point de vue d'un enfant, Gaël Faye nous livre un récit fort et émouvant que je vous recommande grandement! 


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