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samedi 4 avril 2020

Petit pays de Gaël Faye




L'histoire:

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. 

Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. 

Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

Mon avis :

Voici un petit roman qu'il me tardait de découvrir. Petit pays de Gael Faye a en effet beaucoup fait parler de lui à sa sortie, enchaînant les prix littéraires dont le prestigieux Goncourt des lycéens en 2016.

En partie autobiographique, Gael Faye nous entraîne ici dans l'enfance d'un petit garçon, Gabriel, au Burundi, son "petit pays". D'un pays calme qui borde une enfance insouciance et heureuse, le Burundi va progressivement plonger dans le chaos et la guerre civile. De même, le Rwanda, dont est originaire la mère de l'auteur, va devenir le théâtre des terribles génocides tutsis.

J'ai adoré cette lecture car elle évoque cette période tragique de l'histoire africaine du point de vue d'un enfant, un enfant qui est attaché à son pays et à ses traditions. L'auteur insuffle dès les premières pages l'insouciance et le bonheur d'une enfance où l'on se sent préservé de tout, comme dans un cocon. Le Burundi est d'abord présenté comme un lieu de bonheur et de paix, comme le théâtre d'une enfance heureuse pour le jeune narrateur.

Mais l'assassinat brutale du premier président du pays va progressivement plonger le pays dans la violence et la guerre. Peu à peu le cocon de bonheur de Gabriel va être abîmée par ces violences. C'est cette progressivité de l'avancée de la guerre et de la violence dans la vie du petit garçon qui m'a le plus marquée. Au fur et à mesure que la guerre progresse, Gabriel perd son innocence et prend conscience de ce qui se joue autour de lui. Le récit à la première personne permet de se mettre à sa place et de mieux comprendre ce que peut ressentir un enfant quand il se retrouve confronté à une telle violence.

Il m'est ici difficile de mettre des mots sur mes impressions de lecture, c'est un roman court mais fort qui se ressent intensément lorsque l'on parcourt les pages. Je resterai marquée par cette histoire qui m'a permis de mieux comprendre cette période de l'histoire que je connaissais peu.  

En résumé: En évoquant les guerres civiles du Burundi et le génocide rwandais du point de vue d'un enfant, Gaël Faye nous livre un récit fort et émouvant que je vous recommande grandement! 


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lundi 16 juillet 2018

La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier



L'histoire : 

Griet, une belle jeune fille de 14 ans, obtient un poste de servante dans la maison du célèbre peintre Vermeer. Nous sommes en Hollande, à Delft, au XVIIème siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet a pour tâches le ménage, la lessive et elle s'occupe également des six enfants du peintre tout en en s'efforçant d'amadouer la femme, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. 

Avec le temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune Griet émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un cœur simple sacrifié au bûcher du génie.

Mon avis : 

Je me suis enfin décidé à lire ce classique qui traînait dans ma PAL depuis des années. Il faisait d'ailleurs partie de mes objectifs de lecture pour l'année 2018. Je suis contente d'avoir pris le temps de découvrir cette histoire que j'ai adoré! 

Il s'agit ici d'une fiction historique, centrée sur le célèbre peintre Johannes Vermeer et plus particulièrement sur le mystère qui entoure une de ses œuvres les plus connue : la jeune fille à la perle. Ce tableau est surnommé la Joconde du nord, pour son sujet et l'atmosphère qu'il dégage. 

Dans ce roman, le lecteur suit la jeune Griet, servante embauchée dans la maison du peintre. Au milieu de la mère, de la femme, des six enfants de Vermeer et de Tanneke, autre servante, Griet va avoir du mal à trouver sa place. L'ambiance particulière et parfois malsaine de cette maison est, selon moi, très bien retranscrite par Tracy Chevalier. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer les scènes décrites. 

De plus j'ai aimé la façon dont l'auteure traite des sentiments des protagonistes, et notamment ceux de Griet. Celle-ci est pudique et cela se ressent au fil des pages. Le roman est écrit à la première personne et pourtant le lecteur a du mal à connaitre précisement les sentiments de la jeune fille. Sa relation avec Vermeer est particulièrement bien traitée. N'étant que suggéré, elle laisse le lecteur à son imagination pour connaitre la nature des sentiments qui unissent le peintre et sa servante. 

Au travers des yeux de Griet on découvre également l'univers dans lequel évoluait Vermeer, ses méthodes de peintures, sa vie privée, ses habitudes de travail.... C'est ce qui m'a le plus plu dans ce roman : pouvoir en apprendre plus sur ce peintre au travers de cette fiction.

Enfin j'ai apprécié de pouvoir découvrir la vie en Hollande au XVIIème siècle, les conditions de vie à l'époques, les injustices, les classes sociales.... 

En résumé : Un roman que je souhaitais lire depuis des années et que j'ai dévoré ! Tracy Chevalier nous entraîne dans la Hollande du XVIIème siècle et nous plonge dans le mystère du célèbre tableau de Vermeer, la jeune fille à la perle. 


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vendredi 4 mai 2018

Filles de la mer de Mary Lynn Bracht



L'histoire : 

Sur l'île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite soeur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée. 

Un jour, alors qu'Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa soeur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu'elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d'autres Coréennes, une femme de réconfort pour l'armée japonaise.


Mon avis : 

Quelle belle surprise que ce roman! Je pensais au départ ne lire que les premières pages pour découvrir le style de l'auteur et appréhender l'histoire. Mais ces quelques lignes se sont transformées en chapitres entiers et j'ai été tant absorbée par ma lecture que j'ai lu les 432 pages en une journée ! 

Ce roman relate d'un épisode de l'histoire que je connaissais mal : l'invasion de la Corée par le Japon et les atrocités subit par le peuple coréen pendant la seconde guerre mondiale. C'est plus particulièrement le sort des dizaines de milliers de jeunes filles enlevées à leur famille pour devenir "femmes de réconfort" au Japon qui est relaté ici. Ce terme de femmes de réconfort désigne en fait les esclaves sexuelles qui étaient enfermés dans des maisons closes et qui subissaient quotidiennement le viol de soldats japonais. 

Femme de réconfort, c'est ce que va devenir Hana qui, pour protéger sa petite soeur, va se sacrifier et être enlevée à sa famille. Tout au long du roman nous suivons alternativement ces deux sœurs, Hana à l'époque de son enlèvement, et Emi qui, en 2011, continue d'être hantée par le souvenir de sa grande sœur. 

Ce roman est un coup de cœur car, dès les premières pages, j'ai eu la sensation de me retrouver en Corée avec Hana et Emi. L'écriture de Mary Lynn Bracht est fluide, j'ai tourné les pages sans même m'en rendre compte tant j'étais imprégnée par cette histoire. 

Même s'il s'agit d'une fiction, Filles de la mer s'inspire de faits réels. C'est un roman très bien documenté qui relate de pages sombres de l'histoire coréenne aux travers de l'histoire de ces deux sœurs. 

D'une manière plus large, cette histoire met en avant le sort des femmes pendant les guerres et les souffrances qu'elles ont  endurées. C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai lu et refermé ce roman. 

En résumé : Un roman fort qui évoque avec beaucoup de justesse et d'émotions le sort des femmes coréennes lors de la seconde guerre mondiale et des années suivantes. C'est un coup de cœur


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jeudi 4 janvier 2018

Bakhita de Véronique Olmi




L'histoire : 

Au milieu du XIXème siècle, au Darfour, une petite fille de 7 ans est enlevée par des négriers. Rebaptisée Bakhita elle est vendue sur un marché aux esclaves. Elle passera de maitre en maitre jusqu'à arriver en Italie. Placée dans un couvent, elle choisira d'être baptisée puis deviendra religieuse. 


Mon avis : 


Dès sa sortie j'ai su que ce roman allait me plaire. Parce qu'il traite d'une histoire vraie tout d'abord, Bakhita ayant existé, et également parce qu'il s'agit d'un roman historique, mon genre littéraire favori. 

C'est ici une des pages les plus sombres de l'histoire de l'humanité qui est évoquée : l'esclavage. Une page qui n'est malheureusement pas encore terminée puisque la traite des êtres humains existent encore. Véronique Olmi évoque dans cet ouvrage la vie extraordinaire de Bakhita, petite fille enlevée à 7 ans dans son village en Afrique pour devenir esclave et qui, après avoir subie les sévices de nombreux maîtres successifs, trouvera une nouvelle vie en Italie, où elle deviendra religieuse. 

C'est un roman qui vous attrape dès le début pour ne plus vous lâcher jusqu'à la dernière page. Le destin de Bakhita est relaté avec beaucoup de justesse par Véronique Olmi. Je me suis tout de suite attachée à cette petite fille qui a été si traumatisée par son enlèvement par des négriers qu'elle en a oublié son nom. Bakitha est un nom qu'on lui a donné une fois devenue esclave. 

On suit la vie de Bakhita de manière chronologique et, sans tomber dans le pathétique, l'auteure retranscrit avec justesse les horreurs vécues et la violence dans laquelle a grandi la petite fille. Véronique Olmi adopte un point de vue interne, en essayant de se mettre à la place de Bakhita et d'imaginer ce qu'elle ressentait. Je trouve ce choix très intéressant car cela la rend plus attachante et son histoire d'autant plus poignante.  

Pendant ma lecture, le fait de savoir que cette histoire est tirée de faits réels m'a beaucoup remuée. Il est difficile de s'imaginer qu'une telle barbarie a pu exister et existe encore aujourd'hui. C'est un roman que je conseille à tous, le destin de Bakhita vous bouleversera. 

En résumé : Un roman fort et touchant qui pose un nom et des sentiments sur la barbarie que représente l'esclavage. Je vous recommande cette lecture. 

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lundi 10 juillet 2017

Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys



L'histoire : 

Hiver 1945, fin de la seconde guerre mondiale. Quatre jeunes, quatre destins. 
Chacun d'entre eux est né dans un pays différents. Ils sont tous traqué et hanté par leur propre guerre. Au milieu des dizaines de milliers de réfugiés fuyant vers la côte devant l'avancée de l'armée russe, ils sont réunis par le destin pour affronter la peur, le froid, la faim, les bombes... Ils ont tous le même but : embarquer sur un navire pour échapper à cette guerre.... 

Mon avis : 

J'ai découvert ce roman totalement par hasard, je le possédais sur ma liseuse et j'ai commencé à le lire en pensant qu'il s'agissait du premier roman de Ruta Sepetys, qui relate le destin d'une famille dans un camp de travail en Sibérie dans les années 40 (Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre). J'ai donc été au départ un peu déroutée par cette lecture et j'ai mis un moment à me rendre compte que je m'étais trompée de titre! Mais au final je ne regrette pas cette lecture qui m'a plu et beaucoup touchée.

Cette histoire se déroule comme pour le premier roman de Ruta Sepetys, pendant la seconde guerre mondiale, plus précisément à la fin de celle-ci. On y suit quatre jeunes adultes et adolescents présents en Allemagne en hiver 1945. Les Russes sont en train d'envahir le pays et, pour une majorité de la population, l'exode est la seule solution pour tenter d'échapper aux atrocités que l'armée soviétique fait subir aux civils. Encerclés, leur seul espoir de fuite se situe sur la côte et notamment par l'embarquement sur un navire censé les emmener loin de cet enfer : le Wilhem Gustloff. 

J'ai adoré ce roman qui retrace une page de l'histoire souvent méconnu, à savoir le destin des civils allemands à la fin de la seconde guerre mondiale, et plus particulièrement celui du navire Wilhem Gustloff, qui transportait plus de 10 000 réfugiés. 

Comme l'indique Ruta Sepetys à la fin de cet ouvrage, il s'agit d'un roman historique. Cela signifie donc que les personnages et leurs histoires sont issus de l'imagination de l'auteure mais que le contexte historique dans lequel ils se trouvent est tiré de faits réels. C'est ce que j'ai préféré dans cette lecture, on sent que Ruta Sepetys s'est beaucoup documentée pour écrire ce roman et la véracité historique dans laquelle baignent les personnages donne une intensité forte à la lecture. Il ne s'agit pas d'une simple fiction et le fait de savoir que les faits décrits dans cet ouvrage se sont réellement produits m'a touchée et beaucoup remuée. 

Enfin le style d'écriture de l'auteure m'a plu, Ruta Sepetys réussi l'exploit de nous raconter ces tristes moments de la vie de ces jeunes et de l'exode de tous ces réfugiés sans pour autant tomber dans le pathétique et dans le surplus de sentimentalisme. 

En résumé: c'est un roman que j'ai adoré car il évoque avec justesse et aux travers de personnages attachants une période peu connue de la seconde guerre mondiale. 

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jeudi 9 mars 2017

Un goût de cannelle et d'espoir de Sarah McCoy

L'histoire :

Allemagne 1944. Naïve et innocente, Elsie traverse la guerre à l’abri de la petite boulangerie de ses parents et sous la protection d’un officier nazi, loin d’être indifférent à son charme. Lors de la soirée de Noël du parti, elle échappe de peu à un viol grâce à un petit garçon juif. Seul et sans défense, il demande à la jeune fille de le cacher. Prendra-t-elle le risque ? États-Unis, de nos jours. À quatre-vingts ans, Elsie s’active toujours derrière les fourneaux de sa boulangerie. Elle rencontre Reba, une journaliste venue l’interroger sur les fêtes de Noël du passé…

Mon avis :

Sur le papier ce roman avait tout pour me plaire : un titre accrocheur, une couverture magnifique et un sujet qui me touche beaucoup et que j'aime retrouver dans mes lectures : la vie quotidienne pendant la seconde guerre mondiale. Ce fut effectivement une très bonne lecture même s'il m'a manqué le petit truc en plus qui en aurait fait un coup de coeur. 

Dans ce récit nous découvrons le destin de deux femmes : Elsie une jeune allemande dont le destin va être bouleversé par un petit garçon juif en 1944, et Reba, une journaliste vivant à notre époque, un peu perdue dans sa vie sentimentale, qui va pour une interview rencontrer Elsie et sa famille. 

C'est un roman qui mêle donc alternativement passé et présent et qui, en ce sens, m'a un peu rappelée Il était une lettre de Kathryn Hugues, roman qui avait été un coup de cœur. Ici le lien entre ce passé et notre période actuelle est moins marqué. Il y a deux histoires distinctes, même si elles ont des similarités et des personnages en commun. J'aurais justement aimé retrouver plus de liens entre ces deux époques, avec notamment le recul que pouvait avoir Elsie sur ce qui lui est arrivé pendant la guerre. 

A part ce petit point qui m'a manqué, j'ai adoré ce roman et plus particulièrement le destin d'Elsie pendant la seconde guerre mondiale. Sarah McCoy amène beaucoup de subtilité à ce qu'a été l'Allemagne Nazie, elle montre l'endoctrinement du peuple allemand ainsi que les désillusions qu'a entraîner la guerre et les découvertes des atrocités menées par les nazis. Cette nuance qu'apporte l'auteure permet, non pas de justifier ces terribles actes, mais plutôt de mieux comprendre ce qui les a entraînés. C'est un point que j'ai adoré, ici nous ne sommes pas dans le cliché du méchant allemand sans aucune valeur morale, Sarah McCoy montre que la vérité a été beaucoup plus complexe. 

Enfin j'ai apprécié le côté "tourne-pages" du livre, j'ai été prise par cette histoire et j'avais du mal à reposer le roman une fois commencé. 

En résumé : Un très beau roman plein d'amour et d'espoir qui évoque une période dramatique de l'histoire avec beaucoup de justesse et de subtilité.  

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samedi 25 juin 2016

L'invention des ailes de Sue Monk Kidd


L'histoire :

Caroline du Sud, 1803. Fille d’une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu’elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu’elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions.

Une belle amitié nait entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s’échapper de l’enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d’indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.

Mon avis :

Je voulais découvrir l'écriture de Sue Monk Kidd depuis longtemps car j'en avais entendu beaucoup de bien. Le thème de ce roman, l'esclavage, m'a convaincue de le commencer je n'avais encore jamais lu de fiction sur ce sujet. Ce fut un gros coup de cœur !

L'histoire se déroule au début du 18ème siècle au Sud des Etats-Unis, un lieu et une époque où l'esclavage était encore légal et fréquemment pratiqué. Deux jeunes filles sont au cœur de ce système : Sarah Grimké, fille d'un riche juge et propriétaire de plantations, et Handful, la jeune esclave qui lui sera offerte le jour de ses 11 ans. Tout au long du roman nous allons suivre alternativement l'évolution de ces deux femmes, et cela sur des dizaines d'années, pendant lesquelles la vie et la société ne leur feront pas de cadeau.

Dès son plus jeune âge Sarah va se révolter contre la cruauté de l'esclavage et contre l'éducation et les espoirs de vie future très réduits qu'avaient les femmes à cette époque. Ce combat la poursuivra toute sa vie. Handful va quant à elle grandir en prenant peu à peu conscience des limites que lui impose sa condition d'esclave et de l'injustice que cela représente.

J'ai été dès le début captivée par cette histoire. Sarah et Handful sont toutes les deux très attachantes, d'autant plus que nous suivons leurs évolutions et les épreuves qu'elles traversent pendant des décennies.

Ce roman permet de se rendre compte de la cruauté qu'a été l'esclavage et du lourd combat qui a été mené pour son abolition. Je n'avais jamais lu de fiction sur le sujet auparavant et cela m'en a donné une vision beaucoup plus humaine et plus émotionnelle. Contrairement à de simples livres d'histoire, les esclaves dans ce roman ont des noms, leurs sentiments sont décrits et on s'attache à eux. L'injustice et les horreurs qu'ils subissent en sont d'autant plus bouleversantes. 

Je n'ai su qu'une fois ma lecture terminée que ce roman s'inspire de faits réels. En effet, Sarah Grimké et sa soeur ont réellement existé. Sue Monk Kidd s'est énormément documentée et a visité la maison où ont réellement vécu Sarah et sa famille. Ainsi, même si ce roman reste une fiction (le destin d'Handful est quant à lui issu de l'imagination de l'auteure), la trame historique de fond est réelle. Cela rend ce roman d'autant plus fort et puissant, j'ai eu l'impression d'avoir ouvert une page d'histoire et de m'être immergée dans cette époque.

En résumé : Une histoire touchante et d'autant plus bouleversante qu'elle s'inspire de faits et de personnages réels. C'est un coup de cœur littéraire que je n’oublierai pas.

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dimanche 15 mai 2016

Le chant du rossignol de Kristin Hannah

L'histoire :

France, 1939. Dans le village de Carriveau dans la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Elle ne peut imaginer que les nazis vont envahir le pays. Pourtant, lorsqu'un capitaine allemand réquisitionne sa maison, elle est forcée d'accueillir un officier sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays... Sa sœur Isabelle, 18 ans, a passé son enfance dans des pensionnats depuis la mort de leur mère, et son père décide de l'envoyer vivre avec Vianne. Mais son tempérament rebelle met en danger leurs vies à toutes. Isabelle décide donc de partir vivre à Paris, le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage très vite dans la Résistance sous le nom de code " Le Rossignol " et fait régulièrement passer des aviateurs anglais en Espagne. Deux sœurs, deux destins et deux façons de survivre à la guerre et à l'envahisseur. Un grand roman sur l'amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.

Mon avis :

Depuis sa sortie en France le mois dernier, je n'ai vu que des critiques extrêmement positives sur Le chant du Rossignol. De plus, il est le roman qui a été le plus lu aux États-Unis l'année dernière. J'ai donc souhaité découvrir au plus vite cette lecture et je rejoins le plébiscite général pour ce magnifique roman qui a été un gros coup de cœur ! 

L'histoire se passe en France pendant la Seconde Guerre Mondiale, de son déclenchement à la fin de celle-ci. On y suit deux sœurs, Vianne et Isabelle, aux caractères très différents, de même que sera leur manière de se comporter face à l'envahisseur allemand. Vianne est une mère de famille qui va tenter comme elle le peut de continuer à vivre normalement et de subvenir au besoin de sa fille malgré l'occupation de sa ville, et même de sa maison par les allemands. Mais il va rapidement devenir difficile pour elle de rester neutre face à la cruauté et au manque d'humanité des soldats d'Hitler. Isabelle quant à elle, est une tête brûlée qui va très vite se révolter et entrer dans la résistance active, au péril de sa vie.

Au travers du destin de ces deux sœurs, c'est toute la vie quotidienne des civils pendant la Seconde Guerre Mondiale que Kristin Hannah, qui s’est beaucoup documentée, met en avant : l'exode massif et meurtrier de 1940, les rationnements de nourriture de plus en plus importants, les rafles des Juifs, l'entrée en résistance de certains français... En vivant ces événements de l’intérieur, on se rend vraiment compte des souffrances endurées par tous ces français. Il ne s’agit plus seulement de lignes et de dates dans un manuel d’histoire, mais d’humains qui ont subit et enduré ces années noires de l'histoire de France. Cette immersion dans ce quotidien difficile m’a énormément touchée.

Ce roman met également en avant le rôle important qu'ont joué les femmes durant cette guerre et le courage dont elles ont dû faire preuve pour continuer à subvenir au besoin de leurs enfants malgré les nombreuses restrictions. Certaines sont même entrées en résistance et se sont battues dans l'ombre contre l'armée d'Hitler. Leurs souffrances sont également évoquées : en plus de la faim constante et de la fatigue, de nombreuses femmes ont été violées par les soldats allemands qui cantonnaient chez elles. 

Cette histoire ne nous laisse pas une minute de répit tant elle est prenante. J'ai été totalement immergée dans cette France des années 40, je pensais à ces deux sœurs même lorsque je n'étais pas en train de lire. Tout au long de cette lecture, j’ai espéré qu’elles s’en sortiraient, que tout irait bien pour elle une fois la guerre finie.  

Arrivé à la dernière page de cette histoire, j'ai ressenti un grand vide et il m'a été difficile de commencer une nouvelle lecture. Vianne et Isabelle vont me manquer !

En résumé : Un magnifique roman sur la vie quotidienne en France pendant la seconde guerre mondiale. C'est un gros coup de cœur, je vous le recommande mille fois !


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jeudi 12 mai 2016

Un fauteuil sur la Seine d'Amin Maalouf

L'histoire :

En racontant la vie et les aventures des dix-huit personnages qui se sont succédé au 29 e fauteuil de l'Académie française depuis 1634, Amin Maalouf ne retrace pas seulement cette « généalogie en partie fictive » dont parlait son prédécesseur Lévi-Strauss ; il nous fait revivre de manière charnelle, incarnée, quatre siècles d’histoire de France. 

Mon avis :

Aimant beaucoup l'histoire et notamment les récits de destins et de vies, ce livre m'a tentée dès sa sortie. Amin Maalouf, récemment élu au 29ème fauteuil de l'académie française retrace les destins de ses 18 prédécesseurs, du 17ème siècle à nos jours. Ce fut une très bonne lecture, à la fois plaisante et instructive.  

Au travers des biographies de chacun de ces personnages historiques le lecteur vit de l'intérieur les grands changements de ces quatre siècles comme la fin de la monarchie absolue en 1789 ou encore les deux guerres mondiales du 20ème siècle.

Amin Malouf ne se contente pas d'écrire la biographie de ses prédécesseurs de manière linéaire, il fait régulièrement des sauts dans le temps pour évoquer par exemple les héritages laissés par certains d'entre eux. Il fait également des écarts pour évoquer des anecdotes liées à d'autres personnages qui ont leur importance pour comprendre le contexte et les codes de l'époque. J'ai adoré toutes ces incartades qui rendent le récit vivant et captivant.

De plus l'intérêt de cet angle original qu'a pris Amin Maalouf pour retracer quatre siècles d'histoire de France est qu'au travers de la vie de ces 18 personnages, on découvre des petites histoires, des conflits internes à l'académie française, des querelles qui sont maintenant tombées dans l'oubli mais qui ont leur importance pour comprendre le contexte et les codes de leur époque. 

Certaines anecdotes sont assez amusantes, j'ai notamment appris que Voltaire a été le premier a déclencher un énorme attroupement de fans lors de son arrivée à Paris après une très longue absence. Il a été accueilli comme le serait aujourd'hui un acteur ou une star du football, avec des centaines de personnes qui se pressaient pour le voir et le suivait partout où il allait !

En résumé : Ce roman permet de découvrir ou de redécouvrir l'histoire de France de manière singulière et originale, au travers des destins des 18 prédécesseurs d'Amin Malouf  au 29ème fauteuil de l'académie française.

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mardi 1 mars 2016

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre (Prix Goncourt 2013)


L’histoire :

Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d'eux. Malheur aux vainqueurs ! La France glorifie ses morts et oublie les survivants. Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant mais brisé, est écrasé par son histoire familiale. Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l'exclusion. Refusant de céder à l'amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d'une audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence.

Mon avis :

Ce prix Goncourt 2014 faisait partie de mes objectifs de lecture prioritaire pour cette année 2016, j'en avais entendu tant de bien qu'il me tardait de le commencer. Je ne regrette en aucun cas cette lecture que j'ai adorée

Dès les premières pages, Pierre Lemaitre nous plonge dans l'enfer des tranchées de la première guerre mondiale, via les yeux d'un soldat français, Albert. Nous sommes le 2 novembre 1918, à quelques jours de l'armistice. Mais malgré les rumeurs de fin de guerre, l'égoïsme et la volonté de reconnaissance du commandant d'Albert, le capitaine Pradelle, va entraîner toute sa troupe à l'assaut de la tranchée allemande. Albert, frôlera alors la mort et sera sauvé inextremis par Edouard, un autre poilu qui ressortira de ce combat défiguré par un éclat d'obus. Ce premier chapitre plonge le lecteur dans cette atmosphère si particulière qu'était la bataille des tranchées. Je l'ai trouvé si bien écrit que je l'ai relu une seconde fois une fois ma lecture du roman terminée. 

La suite du roman s'intéresse au destin de ces trois personnages une fois la guerre terminée : le capitaine Pradelle, cupide et sans aucun état d'âme qui tente par tous les moyens de tirer profit de ce climat d'après-guerre, et Albert et Edouard, ces deux poilus laissés pour compte dont la France ne s'occupe plus, préférant glorifier ses morts que ses survivants. Les deux anciens soldats vont alors décider de monter une arnaque folle et risquée pour se venger. 

Les 600 pages défilent à une vitesse folle, il est difficile de s'arrêter de lire. Il n'y a pas de temps morts, j'avais toujours envie de connaître la suite, d'en savoir plus. J'ai apprécié le fait de pouvoir en apprendre plus sur cette période de l'après première guerre mondiale et sur le destin parfois tragique de ces anciens poilus. C'est une période que je connaissais très peu.  

La relation forte qui unie ces deux personnages que tout oppose, Albert et Edouard, uniquement liés par un évènement tragique, est très intéressante et très bien amené par Pierre Lemaitre. Le capitaine Pradelle, quant à lui, complètement détestable, imbu de sa personne et sans respect ni pour les vivants ni pour les morts est un personnage que j'ai adoré détester. 

En résumé : Un roman addictif qui nous plonge dans l'après première guerre mondiale au travers du destin de trois anciens poilus et d'une rocambolesque arnaque. J'ai adoré ! 

Pour aller plus loin : J'ai appris avec joie que ce roman va s'inscrire dans une saga se déroulant de 1914 à 2013. Le prochain tome aura comme personnage principal Louise, une petite fille parisienne qui se lit d'amitié avec Edouard dans Au revoir là-haut. On retrouvera donc dans ce nouvel opus la jeune fille, devenue adulte, en 1940 pendant l'exode.

mardi 9 février 2016

Le train des orphelins de Christina Baker Kline


L'histoire : 

En 1929, à New-York, la petite Vivian, 7 ans, orpheline récemment arrivée d'Irlande, embarque dans un "train des orphelins', avec l'espoir de trouver une famille aimante à l'Ouest, sans savoir qu'elle va vivre un bien cruel voyage et être quasiment réduite en esclavage... De nos jours, elle dévoile enfin son passé à Mollie, une orpheline indienne de 17 ans.

Mon avis : 

Ce roman relate d'un épisode méconnu de l'histoire des Etats-Unis, the Orphan Train Movement. A partir des années 1850 et pendant près d'un siècle plus de 250 000 orphelins des grandes villes de l'Est des Etats-Unis ont été déplacés vers l'Ouest du pays afin d'être adoptés par des familles là-bas. Le but de cette action, impulsée par une oeuvre de bienfaisance, était de désengorger les orphelinats des grandes villes et d'offrir à ces enfants une vie meilleure dans la campagne américaine. Cependant, si certains enfants ont en effet été adoptés par des familles aimantes et attentionnés, nombre d'entres eux ont été utilisés comme main d'oeuvre gratuite, dans les fermes notamment.

Vivian a fait partie dans les années 1920 de ces orphelins déplacés. Elle ne s'appelait d'ailleurs originellement pas Vivian mais Niahm quand elle et ses parents ont émigré d'Irlande. Quelques mois plus tard elles se retrouvent orpheline après un incendie dans son immeuble à New-York et embarque donc dans le train des orphelins. 

Plus de 80 ans après elle raconte son histoire à Mollie, une adolescente orpheline elle aussi, venue effectuer des heures de travaux d'intérêt général chez la vielle dame.

Même si 60 ans séparent les deux personnages principaux, Vivian et Mollie, leurs vies se font écho. Elles ont toutes les deux eu une enfance chaotique, seules et ballotées d'un lieu à un autre. J'ai beaucoup aimé la rencontre entre ces deux femmes et la relation forte qui va progressivement se nouer entre elles.

L'histoire passe ainsi d'une époque à l'autre, évoquant tour à tour l'enfance de Vivian et l'adolescence de Mollie. La vie de la première est évoquée plus en détails mais les sentiments ressentie par les deux jeunes filles sont souvent similaires. J'ai adoré cet aspect de l'histoire qui mêle passé et présent.

Je regrette simplement que la fin soit un peu trop rapide, j'aurais aimé quelques chapitres supplémentaires. Mais ce fut tout de même une excellente lecture !

En résumé : Un très bon roman qui relate d'un épisode méconnu de l'histoire des Etats-Unis : les trains des orphelins.

lundi 11 janvier 2016

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee


L'histoire : 

Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.

Mon avis : 

Ce roman dormait dans ma PAL depuis des années et j'ai profité de mes résolutions de 2016 pour l'en sortir enfin. J'ai bien fait, cela m'a permis de découvrir une pépite de la littérature américaine !

L'histoire se déroule à Maycomb, une petite ville du sud des Etats-Unis, au cœur de l'Amérique raciste des années 30. Atticus Finch, un avocat respecté de Maycomb est commis d'office pour défendre Tom Robinson, un homme noir accusé d'avoir violé une jeune fille blanche sans véritablement de preuves. L'issu du procès semblé déjà joué, le jury étant composé d'hommes blancs qui considèrent le racisme et la ségrégation comme banal, mais Atticus ne compte pas perdre sans se battre.

Ce roman, dont la narratrice est Scout, la fille d'Atticus est également un portrait de la vie quotidienne dans cette Amérique profonde des années 30, si différente de la manière dont nous vivons aujourd'hui. Harper Lee plonge le lecteur dans cette ambiance si particulière, ce qui rend ce roman passionnant.

En racontant cette histoire au travers des yeux d'une petite fille, Scout  la fille d'Atticus, Harper Lee apporte une touche de naïveté à ces sujets compliqués. La petite Scout, bien que très intelligente, ne comprend pas encore tous les codes de la société dans laquelle elle vit et s'interroge sur des éléments que beaucoup d'adultes ont depuis longtemps acceptés et considèrent banals comme le racisme. Cette histoire est également porteuse d'espoir pour les années suivantes car les mentalités commencent doucement à changer grâce à certains adultes comme Atticus et également grâce à certains enfants qui, à l'image de Scout, de son frère Jem ou encore de leur ami Dill, ont déjà des opinions qui diffèrent de celles des adultes.  

En résumé : Un beau roman qui nous plonge dans l'Amérique raciste des années 30, des personnages attachants et une histoire émouvante.

Retrouvez sur ce blog un autre roman qui traite de la ségrégation aux Etats-Unis et qui a été un coup de coeur : ici 

lundi 28 décembre 2015

America, la treizième Colonie de Romain Sardou



L'histoire : 

1691. Un bateau fuit les côtes de l’Irlande tombée aux mains des Anglais ; à son bord, Harry et Lilly Bateman. Lui, fils de prostituée, elle, enfant illégitime d’une famille noble, mariés contre leur gré, ils embarquent vers une terre inconnue : l’Amérique.

À peine sortis de l’adolescence, ils se connaissent peu, ils ne savent pas où ils vont : tout leur reste à construire.

Ils découvrent une Amérique en devenir, entre nouvel Éden et nouvel Enfer, dont les Européens se partagent les immensités vierges, implantant des comptoirs, des forts et des villes, poussant les tribus indiennes à se déchirer.

Industrieux et visionnaires, Harry et Lilly se heurtent dans la jeune colonie de New York à un Anglais richissime et retors, Augustus Muir, qui tente de les détruire. Désormais, entre les Bateman et les Muir, la haine s’installe, une haine inextinguible qui va se transmettre à leurs descendants et inspirer la plus noire des vengeances…

Mon avis : 

J'ai reçu ce roman, America, la treizième colonie dans le cadre de la commande de ma seconde kube, une box littéraire qui permet de recevoir un ouvrage sélectionné par une librairie indépendante en fonction de nos envies du moment. J'avais ainsi demandé un roman sur la colonisation des Etats-Unis, étant curieuse de découvrir cette époque que je connais assez peu. 

J'ai aimé ce roman même si certains points m'ont beaucoup dérangée. 

Il s'agit d'une saga familiale qui suit le destin de deux principales familles, les Bateman et les Muir. J'ai été happée par l'histoire dès les premières pages, celles-ci défilent très vite. Les Bateman, jeune couple qui embarque contre son gré pour les Etats-Unis sont très attachants, j'avais hâte de découvrir leur vie et leur installation sur ce nouveau continent. Mais malheureusement cette partie a été traitée beaucoup trop vite à mon goût, nous n'apprenons que quelques éléments de leur vie et les années passent très vite, trop pour vraiment se sentir impliqué dans cette vie familiale. De plus je n'ai pas ressenti cette fameuse "haine" indiqué dans le synopsis entre les Bateman et les Muir, leurs différents impliquant de nombreux autres personnages, ils n'ont jamais de confrontation directe. 

D'une manière générale j'aurais aimé en apprendre plus sur chacun des personnages principaux pour pouvoir m'attacher plus à eux et être davantage impliquée dans l'histoire

J'ai également regretté que la plupart des actions du romans se passent en Angleterre et en Irlande et non pas aux Etats-Unis comme pouvait le laisser penser le titre, America. La fameuse "treizième colonie" n'apparaît qu'à la toute fin de l'histoire. Je suis tout de même curieuse de lire la suite de cette saga, en espérant en apprendre plus sur l'installation des premiers colons américains.  

Enfin, une bibliographie est présente à la fin du roman ce qui m'a beaucoup plu, mais j'aurais aimé qu'une note de l'auteur explicite les faits qui se sont vraiment déroulés et ceux qui sont issus de son imagination. 

En résumé : Malgré le style d'écriture très fluide de l'auteur cette saga familiale ne m'a convaincue qu'à moitié. Je tenterai quand même de lire le tome suivant avec l'espoir que l'action suive enfin la vie quotidienne des premiers colons américains. 

 Découvrez une autre saga familiale sur ce blog, c'est ici