L'histoire :
« Je suis né deux fois, une fois à Lyon en
1960, une fois dans le Sahara en 1989. » Une nuit peut changer une vie. À
vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée à pied dans le
Sahara en 1989. Parti athée, il en reviendra croyant, dix jours plus tard. Que
s'est-il passé ?
Dans ce livre où l’aventure se double d’un
immense voyage intérieur, Éric-Emmanuel Schmitt nous dévoile pour la première
fois son intimité spirituelle et sentimentale, montrant comment sa vie entière,
d’homme autant que d’écrivain, découle de ces instants miraculeux.
Mon avis :
De l'œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt je ne connaissais que des
nouvelles, des œuvres de fiction pour enfants et des pièces de théâtres.
Je les avais toutes adorées mais j'ai ressenti une émotion plus
profonde en lisant la Nuit de Feu. L'auteur livre ici une part
de lui-même. Il s'agit d'un récit autobiographique sur une nuit qu'il a passé
dans le Sahara et qui a changé sa vie. J'ai aimé découvrir Éric-Emmanuel
Schmitt de cette manière plus intime, on ressent tout au long de ce récit
l'importance qu'a eu ce voyage pour lui et, en tant que lectrice, je
me suis sentie privilégiée de pouvoir le découvrir au travers de ses
mots.
C'est un roman qui se lit très rapidement et qui amène à
réfléchir à des sujets profonds : notre place sur terre, la religion, les
cultures... et cela grâce au style d''écriture d’Éric-Emmanuel Schmitt qui est très beau, très poétique. De par le thème évoqué ici, il se dégage en plus
quelque chose de mystique de ce récit.
Enfin, ce roman ne vaudrait la peine d'être lu rien que pour son
épilogue qui m'a particulièrement touchée et fait écho à ce que nous vivons en
ce moment, en voici un extrait :
"Face au questionnement sur l'existence de Dieu, se
présentent trois types d'individus honnêtes, le croyant qui dit : "
je ne sais pas mais je crois que oui", l'athée qui
dit : "je ne sais pas mais je crois que non", l'indifférent
qui dit: "Je ne sais pas mais je m'en moque."
L'escroquerie commence chez celui qui clame "Je sais
!" Qu'il affirme : "Je sais que Dieu existe" ou "Je sais
que Dieu n'existe pas", il outrepasse les pouvoirs de la raison, il vire à
l'intégrisme, intégrisme religieux ou intégrisme athée, prenant le chemin
funeste du fanatisme et de ses horizons de mort. Les certitudes ne créent que
des cadavres. "
"Nous devons reconnaître et cultiver notre ignorance.
L'humanisme pacifique coûte ce prix-là. Tous, nous ne sommes frères qu'en
ignorance, pas en croyance. Ce ne sera qu'au nom de l'ignorance partagée que
nous tolérerons les croyances qui nous séparent."
En résumé : Une œuvre plus intime, un récit autobiographique d’Éric
Emmanuel Schmitt que j'ai aimé découvrir et qui amène à réfléchir.
Retrouvez mes autres chroniques de cet auteur sur ce blog.
Un titre que j'ai bien envie de lire.
RépondreSupprimerDe même :D
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