L'histoire:
« Le cœur de Simon
migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons
gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. »
Réparer les vivants
est l'histoire d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il
tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer
en vingt-quatre heures exactement.
Mon avis:
J'ai acheté ce roman
car j'ai été intriguée par le bandeau rouge qui orne la version poche "Le
roman aux 10 prix littéraires". Je m'attendais donc à ce que ce livre
soit un véritable coup de cœur. Malheureusement mon avis est très mitigé
concernant cette lecture.
24 heures, c'est le
laps de temps raconté dans ce roman de 304 pages. Cela paraît être une courte
période pour une histoire de quelques centaines de pages mais il s'agit ici
d'un récit de dons d'organes et plus spécifiquement d'une transplantation
cardiaque. Dans ces situations chaque minute compte et ces 24 heures sont
utilisées au maximum pour que les organes soient transplantés au plus vite,
avec de meilleures chances de survie pour les receveurs.
Chose que j'ai moins
appréciée, l'auteure fait de nombreuses digressions à l'histoire en
évoquant des souvenirs, en décrivant l'environnement... Cela m'a
vraiment gênée dans ma lecture car je n'ai pas réussi à entrer dans le roman,
à être captivée, happée par celui-ci comme j'adore l'être. A chacune de ces
digressions j'étais en attente de connaître la suite de l'histoire et donc
frustrée de ce changement de sujet.
J'ai regretté de ne
pas avoir accroché avec le style de Maylis de Kerangal, d'autant plus que sur
le papier il s'agit typiquement du genre de roman que j'affectionne, une
histoire où la vie côtoie la mort, où la douleur d'une perte s'accompagne de
l’espoir d'une guérison.
En résumé : Je n'ai pas
accroché avec le style de l'auteur malgré l'histoire bouleversante racontée. Je
vous conseille tout de même cette lecture, d'autant plus que la plupart des
avis sur les autres blogs sont bien plus positifs que les miens.
Ce livre a l'air attrayant d'autant par sa couverture que par l'histoire. Je n'en avais jamais entendu parler, et j'apprécie beaucoup les livres de ce style, avec une durée assez courte, souvent tragique ou dramatique.
RépondreSupprimerMalgré ton avis mitigé, je l'inscris dans ma prochaine PAL, sauf si j'ai de futurs changements haha.
En tout cas, j'aime beaucoup la manière dont tu écris !
Bonne continuation
J'ai beaucoup entendu parler de ce livre, je vais peut être tenter quand même
RépondreSupprimer"Réparer les vivants" est et restera un des grands livres de ma vie. Une rencontre, un éblouissement quant au style, le seul livre que j'ai lu 3 fois en suivant : une première fois pour l'histoire, je ne pouvais pas le lâcher, une deuxième fois pour le style si particulier qui m'a fait dire plusieurs fois : P.......n, c'est ça, c'est exactement ça, je suis jalouse, la troisième pour le plaisir. Je l'ai offert au moins 5 fois et j'en parle encore autour de moi. J'ai trouvé ce bouquin, d'une justesse et d'une émotion sans pareille et très facile à lire. Maylis de Kerangal est un grand auteur, dans la même veine, il y a "Corniche Kennedy" à découvrir, j'ai moins aimé "Naissance d'un pont".
RépondreSupprimerJe vais surement essayée pendant les vacances !!!
RépondreSupprimerhttps://lemondedamandine.wordpress.com/
A bientot
Alors "Naissance d'un pont" ! Quelle écriture, quel style, quel maîtrise de la langue ! En même temps le livre est dense, touffu, rude ; il faut y aller quoi et je suis sorti épuisé de cette lecture ; du coup j'hésite à m'attaquer à un autre "Maylis de Kerangal", un peu comme on hésite à recourir un semi-marathon après avoir réussi à en terminer un.
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