L'histoire :
« L'idée de Sam était belle et folle : monter
l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en
prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis
rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin
saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour,
il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre,
à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth
le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre
brutalement la sienne... »
Mon avis :
Dès le début c'est
une lecture captivante, l'histoire de Georges, étudiant révolté dans les
années 80, habitué des manifestations et des protestations qui, suite à une
promesse faite à un ami, se rend à Beyrouth pendant la guerre du Liban pour
tenter de monter la pièce Antigone avec des acteurs issus de tous les camps qui
se déchirent dans le pays.
Si j'ai lu d'une
traite la première partie du roman se passant en France, mon expérience de
lecture a complètement changé à partir du moment où Georges arrivent au Liban,
au milieu d'une zone de guerre pour tenter de réunir les acteurs et de monter la pièce Antigone. Sorj
Chalando arrive au travers de ses mots à retranscrire avec beaucoup de véracité
l'ambiance de cette zone de guerre. A partir de là ma lecture s'est faite sous
tension, j'ai du lire la suite du texte par saccade tant il était intense.
J'avais un peu l'impression de retenir ma respiration en lisant ces pages, et
je devais reposer régulièrement le livre pour reprendre du souffle. Cette
intensité de lecture a augmenté jusqu'à la fin, et si je ne regrette absolument
pas d'avoir commencer ce roman, j'ai eu besoin d'un moment pour m'en remettre
tant il m'a secouée.
C'est un roman qui
parle de la guerre et des horreurs qu'elle entraîne avec beaucoup de réalisme. C'est ce qui le rend aussi puissant et marquant. Je ne sors pas indemne de
cette lecture qui permet de se rendre compte de la chance que l'on a de vivre
dans un pays de paix et à quel point il est important de la préserver.
En résumé : Une
lecture très puissante et intense qui met en avant le côté horrible et sanglant
des guerres qui ne touchent pas que les combattants mais aussi les civils. Un
roman coup de poing à lire.
Ce roman a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2013, retrouvez sur ce blog d'autres prix littéraires :
Le prix Goncourt 2013: ici
Le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens 2015 : ici
Le prix Renaudot 2010 : ici
Ce roman a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2013, retrouvez sur ce blog d'autres prix littéraires :
Le prix Goncourt 2013: ici
Le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens 2015 : ici
Le prix Renaudot 2010 : ici
Il a l'air pas mal ! Je le note :)
RépondreSupprimerJe te le conseille, c'est un roman très fort :)
SupprimerComme toi, j'ai eu le souffle court durant la lecture et j'ai ressenti la même oppression au point que j'ai dû finir le livre de manière parcellaire. Je savais que ce livre ne te laisserais pas insensible pour ce que je lis de toi à travers tes articles.Je ne sais pas si tu as lu le Rapport de Brodeck, autres prix Goncourt des lycéens, mais je pense qu'il te plairait aussi du coup.Bonne soirée
RépondreSupprimerC'est vrai que la fin est très dur, pour ma part cela m'a valu quelques cauchemars... Je ne connaissais pas le rapport de Brodeck, je viens de l'ajouter à ma wish list, merci ! :)
RépondreSupprimerJe confirme pour le rapport de Brodeck, livre tout aussi marquant et inoubliable que le 4ème mur.
RépondreSupprimerC'est noté, merci pour le conseil ! :)
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